L'Œuvre de Zola s'inscrit dans la lignée des romans de l'artiste : il s'agit du roman de Claude Lantier, fils de Gervaise et peintre névrosé, qui consacre toute son existence à ses œuvres, ce qui ne manquera pas de lui coûter la vie, ainsi qu'à son fils Jacques. L'Enfant mort, tableau peint par Claude, représente en effet Jacques dans son lit de mort ; c'est le seul tableau de Claude qui sera accepté par le Salon, grâce à la charité de Fagerolles.
[...] L'Œuvre de Zola, L'Enfant Mort de Claude exposé au Salon, extrait du chapitre X L'Œuvre de Zola s'inscrit dans la lignée des romans de l'artiste : il s'agit du roman de Claude Lantier, fils de Gervaise et peintre névrosé, qui consacre toute son existence à ses œuvres, ce qui ne manquera pas de lui coûter la vie, ainsi qu'à son fils Jacques. L'Enfant mort, tableau peint par Claude, représente en effet Jacques dans son lit de mort ; c'est le seul tableau de Claude qui sera accepté par le Salon, grâce à la charité de Fagerolles. [...]
[...] Le thème, celui de la mort de son fils, coïncide avec une certaine esthétique du laid propre à l'écriture de Zola. Il est le témoin d'un art rejeté, ignoré par le public, celui du Salon. Il est ainsi à la fois l'instrument d'une critique d'un art trop conventionnel et l'avatar d'un courant esthétique considérant l'art comme morbide. [...]
[...] Nous venons de voir comment dans ce passage tout oppose L'Enfant mort aux autres tableaux du Salon ; nous allons désormais montrer en quoi ce dernier est caractéristique d'un art morbide, s'inspirant de la mort et engendrant la mort. En effet, nous pouvons tout d'abord relever l'atmosphère morbide de la scène : d'un froid sombre la Salle exhale une ambiance noire, notamment par les couleurs et l'absence de luminosité des scènes représentées dans les tableaux : il est question d'un général couleur de cendre d'un paysage lunaire (provenant de l'imaginaire mélancolique du romantisme), d' images tristes qui entourent le tableau de Claude. [...]
[...] Ainsi, cette esthétique du laid permet de souligner le pathétique de la scène : l'enfant devient victime, comparé à un oiseau tué par le froid ; l'enfant retrouve même son identité, puisque le regard porté sur le tableau parvient à la fin du passage à reconn[aître] une tête d'enfant Ainsi, le regard de Claude passe d'un regard de peintre à celui de père, dont la vision du tableau, relégué en haut des murs, est source d'émotion. L'Enfant mort constitue l'un des tableaux peints et achevés de Claude (avec Plein air). [...]
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