Aventure, notion d'autrui, L'Odyssée, Homère, Joseph Conrad, Vladimir Jankélévitch, alter-ego, Jean-Claude Guillebeau, humanité, universalisme, Sartre, exploration géographique, Ulysse, Au Coeur des Ténèbres, sentiment universel, utopie
L'aventure peut quelquefois déstabiliser, faire perdre ses repères. Elle confronte à l'autre, à l'étranger. Elle permet aussi de discuter des cultures, d'interroger et d'éclairer. Dans cette dimension plus humaniste de l'aventure, la quête serait d'appréhender l'autre et de se retrouver dans cet alter ego, cela va au-delà du concept spatial de l'aventure. Quand Jean-Claude Guillebaud commente, dans « L'aventure, pour quoi faire ? », que « C'est vers l'homme partout semblable à l'homme que nous conduit la véritable aventure. Elle nous met dans la tête l'idée d'un sentiment communicable de fraternité humaine », il entre dans une conception plus humaniste de l'aventure et de celle du rapport que l'aventure peut établir avec l'autre.
[...] J.-C.) ; Au Coeur des ténèbres - Joseph Conrad (1899) ; L'Aventure, l'ennui, le sérieux - Vladimir Jankélévitch (1963) - Comment l'aventure permet-elle d'atteindre l'unicité humaine ? L'aventure c'est une confrontation constante du moi à l'inconnu. La différence crée la curiosité puis l'impression d'anormalité. L'étrange semble incompréhensible et peut paraître hâtivement comme barbare. La différence est inquiétante, effrayante. Alors que l'univers de l'aventure est déroutant parce qu'il est perpétuellement troublant, il remet aussi en cause ce que l'on croyait et ce que l'on pensait être. [...]
[...] A la lumière des œuvres : L'Odyssée, Au Cœur des Ténèbres et L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux nous allons penser cette idée qui peut sembler utopique qu'est d'atteindre l'unicité humaine par l'aventure. L'aventure peut quelquefois déstabiliser, faire perdre ses repères. Elle confronte à l'autre, l'étranger. Elle permet aussi de discuter des cultures, d'interroger et d'éclairer. Dans cette dimension plus humaniste de l'aventure la quête serait d'appréhender l'autre et de se retrouver dans cet alter-ego, cela est au-delà du concept spatial de l'aventure. [...]
[...] Ces actions instinctives comme par exemple en moment de danger, démontrent la présence d'une essence primaire unie qu'est essentiellement la quête pour la survie. Les quêtes aventureuses que nous sommes habituées à observer reposent majoritairement dans l'exploration géographique, spatiale d'une région tandis que l'aventure ayant comme quête les relations avec l'autre reposent sur une exploration plus humaniste, l'aventurier a besoin de connaître l'autre pour établir des liens et ainsi se connaître mieux soi-même. La confrontation avec l'inconnu effraie car l'homme est alors confronté à un modèle d'être dont il ne connaît pas les valeurs et les réactions. [...]
[...] Le concept d'aller vers l'autre pour appréhender ses valeurs et connaître sa culture et sagesse est éloigné de l'œuvre, où en général l'idéologie de la colonisation est omniprésente. Mais d'un autre point de vue la colonisation a comme l'un de ses principes l'unification les individus, en les rassemblant dans une société aux valeurs homogènes pour les uniformiser et ainsi peut-être atteindre l'objectif de communiquer la fraternité humaine dans l'universalisme. L'idée d'essence humaine commune peut représenter une quête humaniste pour l'aventurier qui espère mieux se connaître, car l'existence d'autrui est la condition de possibilité de la conscience de soi et l'expansion que l'aventure représente pour l'homme est un vecteur qui conduit à cette idée d'universalisme, certes parfois à l'issu de mauvaises expériences et certaines confrontations trop brutes avec les autres le concept quitte les esprits et commence à devenir problématique, cette pensée nous conduit à un autre problème qu'est : si au fond tous les humains partagent cette unicité pourquoi s'aventurer encore ? [...]
[...] La possible dimension universaliste de l'aventure L'universalisme repose sur l'idée que les humains disposent de la raison et de la parole et qu'ils peuvent s'organiser entre eux et s'accorder, en recherchant le consentement de tous, soit l'aventure qu'est une pérégrination et la quête pour quelque chose, possède possiblement un côté universel, dans la mesure où elle réunit, unifie les désirs humains pour les voyages, les changements et les désirs de construire un modèle utopique social considéré comme idéal pour chacun, parfois allant jusqu'aux sentiments de révolution qui peuvent être perçus comme aventureux. [...]
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