Les obsèques de la lionne, La Fontaine, fable, morale humaine, satire, hypocrisie, critique
Jean de la Fontaine est un moraliste du XVIIe siècle qui utilise la forme de la fable — une histoire à vocation morale sous forme versifiée — pour l'édification des jeunes gens voués à devenir puissants. Le genre littéraire de la fable, qui consiste à utiliser les animaux pour produire une histoire morale à propos de la société, date de l'Antiquité.
Dans cette fable, « Les obsèques de la lionne », il montre le manège des courtisans au moment des obsèques de la reine : les émotions, dont on pourrait croire qu'elles sont authentiques, sont utilisées pour obtenir des avantages à la Cour, même dans un moment qui supposerait un chagrin authentique.
[...] Le verbe "immoler" renvoie à l'idée de sacrifice religieux, comme si le cerf était une victime expiatoire pour la reine élevée au rang de divinité De plus, le discours du cerf introduit une apparition au sens surnaturel, où la reine "goûte aux mille charmes / aux champs Elysiens", autrement dit au Paradis des gréco-romains. Cela permet de produire une image méliorative de la reine Ce discours est efficace, puisque l'on voit l'unanimité de la réaction des courtisans qui s'exclament "Miracle, apothéose" Le dénouement tient en un seul vers pour renforcer son caractère surprenant et paradoxal. [...]
[...] Ensuite, on trouve un chiasme dans la phrase qui fait office de maxime : "Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents" qui permet de montrer l'absence de sincérité dans les sentiments de deuil de la Cour. Cela est amplifié par le fait que les mots "tristes" et "gais" sont sur le même plan alors qu'ils sont antithétiques. Dans la suite du texte, la métaphore du caméléon dans l'expression "peuple caméléon "permet de montrer le comportement des courtisans, qui s'adaptent au milieu dans lequel ils vivent et se cachent derrière des émotions et des comportements factices Nous pouvons également voir qu'avec la tournure oxymorique "un esprit qui anime mille corps", les courtisans se trouvent dépossédés de leur esprit. [...]
[...] Les obsèques de la lionne - Jean de la Fontaine (1678) - En quoi cette fable de La Fontaine représente-t-elle une satire de la Cour ? Introduction Jean de la Fontaine est un moraliste du 17e siècle, qui utilise la forme de la fable - des histoires à vocation morale sous forme versifiée - pour l'édification des jeunes gens voués à devenir puissants. Le genre littéraire de la fable, qui consiste à utiliser les animaux pour produire une histoire à vocation morale à propos de la société, date de l'Antiquité. [...]
[...] Le roi apparaît ici comme crédule, et les puissants sont peut-être davantage coupables de cette vulnérabilité aux flatteries que les courtisans qui ne font que sauver leur vie. Conclusion Cette fable dénonce la domination de l'apparence et de la flatterie à la Cour, et toute la violence qui se cache derrière l'apparente politesse. Comme souvent chez la Fontaine, la morale n'est pas évidente : il est difficile d'être absolument sincère dans un monde où l'hypocrisie sert à éviter la violence des puissants. [...]
[...] Le troisième mouvement des vers 30 à 51 amènent un retournement de situation dans l'échange entre le lion et le cerf, et enfin les quatre derniers vers affirment une moralité. Problématique : Comment ce texte Jean de la Fontaine représente-t-il une satire de la Cour ? Premier mouvement Dans le premier mouvement, le moraliste effectue une pause narrative pour amener un avant-goût de la morale Tout d'abord, grâce à la première personne, le fabuliste s'extirpe de la narration pour donner son avis. [...]
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