Les, obsèques, lionne, La, Fontaine, lecture, analytique
C'est sous le règne de Louis XIX que La Fontaine (1621-1695) écrivit Les Obsèques de La Lionne, qui parut en 1678. Une rivalité oppose alors le monarque à Fouquet, intendant des finances et ami de La Fontaine qui fût son « protecteur » jusqu'en 1661. En effet ce dernier aurait organisé une fête grandiose, ce qui blessa Louis XIV dans son orgueil et fit naître de la jalousie à son égard, Fouquet fut par la suite emprisonné.
La Fontaine s'est inspiré d'Abstémius, fabuliste italien du XVIe siècle, pour cette fable et plus précisément de la fable intitulée Le Lion irrité contre le Cerf qui se réjouissait de la mort de la Lionne. La morale de cette fable est qu'il est parfois le devoir d'un homme prudent de feindre et de s'abriter de la fureur des puissants derrière une honorable excuse. Ici La Fontaine écrit cette fable pour exprimer son opinion sur la condamnation de Fouquet et nous montre un roi Lion bien facilement influençable par les animaux qui l'entourent.
[...] Il dénonce également l'absurdité des cérémonies officielles de la Cour comme par exemple avec les obsèques de la Lionne où l'ont est obligé de pleurer sa mort. La phrase Aussitôt chacun accourut pour s'acquitter envers le prince (v.2-3) montre qu'il s'agit bien d'un devoir que de participer à ces funérailles et que les courtisans n'ont pas le choix Il évoque aussi la violence et la détermination des actes des dirigeants politiques, qui sont représentés par des loups, qui ont étranglé» la femme et le fils du Cerf. [...]
[...] Dans la deuxième partie, composée majoritairement d'alexandrins, nous avons la première marque direct de La Fontaine je définis v.17) qui donne sa vision de la Cour du Roi et amène le coup de théâtre du troisième paragraphe, composé d'octosyllabes et d'alexandrins, avec l'apparition du Cerf, héros de l'histoire. Enfin la dernière partie, séparée de deux retours à la ligne et composée d'un octosyllabe et de trois alexandrins, redonne la parole à La Fontaine qui conclue le récit avec une morale. Le discours direct rend le texte vivant 33-38, 39-43).Cette fable est donc bien un discours narratif démonstratif rédigée en vers. [...]
[...] L'anthropomorphisme : une satire à prendre au second degré : La Fontaine dresse une satire des courtisans en les représentant par des animaux symboliques. Il utilise ainsi un procédé de personnification appelé anthropomorphisme, c'est-à-dire qu'il prête aux animaux des caractères et des sentiments humains affliction cris v.16 au lieu de rugissements, ongles au lieu de griffes, femme au lieu de femelle). De plus, les animaux sont caractérisés par leur discours. Le lion, qui représente le Roi, possède un discours méprisant envers le cerf, qui représente la petite noblesse, en le dévalorisant, le traitant de chétif et le tutoyant. [...]
[...] Le cerf quant à lui respecte humblement le Roi Sire et la Reine votre digne moitié De plus Louis XIV est roi de droit divin. C'est donc la preuve la plus évidente que le lion est comparé à Louis XIV puisque nous observons la présence du champ lexical de la religion profanes »v.35, sacrés »v.36, mânes »v.38, temple »v.14 ? Dieux »v.45, saints »v.47, apothéose »v.50). Dans son récit le Cerf explique au Roi que sa femme est devenue une sainte et on constate donc la place prépondérante de la religion dans la société du Roi Soleil. [...]
[...] Une rivalité oppose alors le monarque à Fouquet, intendant des finances et ami de La Fontaine qui fût son protecteur jusqu'en 1661. En effet ce dernier aurait organisé une fête grandiose, ce qui blessa Louis XIV dans son orgueil et fit naître de la jalousie à son égard, Fouquet fut par la suite emprisonné. La Fontaine s'est inspiré d'Abstémius, fabuliste italien du XVIe siècle, pour cette fable et plus précisément de la fable intitulée Le Lion irrité contre le Cerf qui se réjouissait de la mort de la Lionne. [...]
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