O beaux yeux bruns, oeuvre, Louise Labé, La Belle Cordière, Sonnet II, amour et désespoir, commentaire
Surnommée « La Belle Cordière », Louise Labé est une poétesse française de la Renaissance, c'est à dire du XVIe siècle. On ne sait malgré tout que très peu de choses sur sa vie, et par exemple certains ont pensé que c'était une création d'un groupe de poètes et qu'elle n'existait pas en réalité.
[...] Le sonnet reste la forme par excellence pour évoquer une situation amoureuse. - Ici, le blason couvre les deux premiers quatrains et les deux vers suivants. - Le blason exceptionnellement couvre de nombreuses parties du corps dans ce poème - La forme du poème permet d'exprimer un sentiment fort qui est l'amour. Pourtant, ce sentiment évolue vers le désespoir. Problématique : Il s'agit donc de comprendre comment la poétesse exprime-t- elle l'amour et le désespoir ? Annonce de plan : Pour répondre à cette interrogation, nous tenterons d'analyser dans un premier temps l'expression qui est faite de l'amour dans ce poème pour ensuite étudier son évoluer progressive vers la douleur, la mort et donc l'élégie et le tragique. [...]
[...] La pointe exprime la raison de la plainte : l'indifférence de l'être aimé qui, malgré l'incendie qu'il provoque, n'est pas touché par la moindre étincelle. Nous pouvons voir alors une métaphore filée. Conclusion Ce texte de Louise Labé montre clairement l'expression d'un amour qui n'est absolument pas satisfait. C'est pourquoi celui-ci dérivé très vite en douleur pour mettre évoluer vers la mort. La dimension autobiographique n'est pas bien sûr pas à ignorer permettant de révéler la portée du texte et surtout un mélange conséquent des registres, à la fois lyrique, tragique, pathétique et élégiaque. [...]
[...] Mais alors, pourquoi cette douleur ? La raison principale de cette douleur est l'attente insatisfaite mis en évidence par le chiasme Ô noires nuits - Ô jours luisants au vers 2 et par le parallélisme répétition de vainement au vers 3 et 4. Les deux compléments circonstanciels de temps nuits au vers 3 et jours au vers 4 montre que la passion, mais surtout l'attente due à cette passion n'a pas de temporalité, elle est présente le jour comme la nuit. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons voir que Louise Labé inscrit d'emblée la douleur dans son poème : - Dans les deux quatrains, alors qu'une harmonie se fait sentir, la poétesse casse le rythme des deux derniers vers avec un allongement des groupes nominaux caractérisant l'expression de la frustration et de la douleur. - Également, la poétesse utilise le registre pathétique exprimant à la fois la frustration et la douleur et ce, au cœur même du blason : ô regards détournés au vers ô larmes épandues au vers 2. Dès lors, le premier hémistiche semble à la fois louer la beauté de l'amant et être un appel à un regard, à la compassion de ce dernier. [...]
[...] La poétesse joue de surcroît sur l'ambiguïté entre exaltation de l'amour et la souffrance. Dès lors, dès les deux premiers vers, il est difficile de savoir si c'est la poétesse qui parle où l'être aimé. De la même manière au vers 10, la question se pose de nouveau. La réponse est que c'est elle puisque les instruments énoncés : Ô luth plaintif, viole, archet et voix viennent de son éducation et c'est par la poésie que Louis Labé peut exprimer ses sentiments. [...]
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