Ce texte est extrait de l'acte III scène 4 de la pièce de théâtre "La nuit de Valognes" écrite par Eric Emmanuel Schmitt en 1991. C'est sa première pièce de théâtre, elle a eu un franc succès et elle a pu faire connaître l‘auteur partout dans le monde. Eric Emmanuel Schmitt est un auteur contemporain dramaturge et romancier français, né le 28 mars 1960 à Sainte-Foy-lès-Lyon, il a écrit un bon nombre d'oeuvre tels que des pièce de théâtre "Le Visiteur", "L'école du diable", "Le Bâillon".
Dans «La nuit de Valognes», Eric Emmanuel Schmitt reprend le mythe de Don Juan en faisait apparaître un personnage nouveau, le chevalier que Don Juan va rencontrer dans la scène 4 de l'acte III de la pièce.
[...] Ca ne ne mange que de l'huile et ça ne pense à rien. C'est entièrement mécanique. SGANARELLE. C'est diabolique, oui ! DON JUAN. Voilà bien Sganarelle ! Il y a quelques instants, il vous prenait pour un envoyé de Dieu, maintenant vous voilà messager du diable ! La théologie lui a gâté la tête au point que désormais, pour lui, faire une nuance, c'est passer du blanc au noir sans transition. Il était beaucoup moins sot avant de se mêler d'être intelligent. Je suis Don Juan. LE JEUNE HOMME. [...]
[...] Bravo, l'ami, vous n'êtes pas peureux. DON JUAN. Tu vois, Sganarelle, en plus, elle parle. C'est une statue très sympathique. SGANARELLE (bougon). D'abord, une statue qui bouge et qui parle, ce n'est pas une statue. DON JUAN. Et qu'est-ce ? SGANARELLE. C'est un homme. DON JUAN (au jeune homme). Vous êtes un homme ? LE JEUNE HOMME. Je ne sais pas. DON JUAN. Alors, vous en êtes un. LE JEUNE HOMME. [...]
[...] (il s'approche.) Je suis contente d'apprendre qu'une statue peut se mouvoir, car lorsque l'on reste trop longtemps immobile, on éprouve irrésistiblement le besoin de gestes insignifiants qui deviennent brutalement indispensables : se moucher, se gratter, déplacer une couille, démentir un faux pli (On voit plus nettement le jeune homme immobile. Don Juan arrache sa lanterne à Sganarelle.) Comment c'est curieux. C'est vrai, elle tend la main. Il la contemple. SGANARELLE. Ne la touchez pas, il ne faut pas. DON JUAN. Mais voyons, elle me tend la main. SGANARELLE. Elle va vous brûler. DON JUAN. C'est si simple. Il prend la main du jeune homme qui, immédiatement, abandonnée son immobilité et éclate de rire. LA JEUNE HOMME. [...]
[...] Par ailleurs, Don Juan n'a peur de rien et critique toujours autant la religion. La fin de la scène met donc face à face Don Juan et le jeune homme. Don Juan avec ses excès «l'excès est de rigueur». Conclusion : Cette scène propose une confrontation de deux hommes très différents, l'un courageux, sûr de lui, et un autre qui éprouve une grande tristesse et qui est très malheureux et qui alors, se cache derrière l'apparence d'un automate. Cette rencontre bouleversera Don Juan. [...]
[...] "La nuit de Valognes", Eric Emmanuel Schmitt (1991) - acte III, scène la rencontre de Don Juen et du chevalier de Chiffreville La nuit de Valognes Commentaire de texte de l'acte III, scène 4 Texte étudié : Le décor de fond s'est ouvert, laissant place à une arrière-scène noire où l'on voit deux silhouettes en train de marcher, et une troisième plus loin, immobile. Sganarelle est maintenant au fond de la scène, dans le passé, tenant une lanterne à la main. [...]
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