La Nuit et le Moment, Crébillon, théâtre, Clitandre, dialogue en huis clos
Nous allons étudier un extrait de La Nuit et le Moment, dialogue en huis clos écrit par Crébillon en 1837 que l'on peut apparenter au théâtre, notamment grâce à ses didascalies. Cet extrait se situe au moment où Clitandre raconte à Cidalise son débat avec Julie concernant le phénomène de la chaleur.
Ce texte peut s'apparenter à un monologue de théâtre, où Clitandre raconte sa discussion avec Julie et l'expérience qu'il lui propose. Nous pouvons ajouter qu'il utilise seulement des phrases à modalités assertives mais de nombreuses fois le terme convaincre, mais aussi qu'il interpelle quelquefois Cidalise pour mieux capter son attention et faire appel à son jugement.
[...] Il fait ensuite appel à l' humilité (l.14) pour ne pas offenser Julie en lui expliquant qu'il est sur de ce qu'il avance. Clitandre emplois de nouveau le verbe juger avec mais d'un air qui me faisait aisément juger (l.18) pour montrer qu'il a fait appel à son jugement pour comprendre que Julie ne le croyait pas ; mais il emploie aussi des termes péjoratifs le concernant, que j'étais comme tous les ignorants (l.19-20) et fantaisie (l.20), pour nous faire savoir tout le mépris que Julie a envers lui à cause de ce débat. [...]
[...] Il essaye donc de la convaincre en utilisant des arguments solides et en se servant de son intérêt pour la Physique. La lecture de la suite de l'œuvre nous permet de voir que Clitandre a réussi dans son projet avec Julie mais nous fait nous poser quelques questions : Tout au long de l'œuvre, nous n'avons que le point de vue et la parole de Clitandre lorsqu'il raconte ses aventure avec d'autres femmes ; comment alors savoir s'il ne dit pas tout cela en exagérant ou s'il ne prend, dans les réactions de toutes ces femmes, que celles qui lui sont bonnes de raconter à Cidalise ? [...]
[...] Cependant nous pouvons remarquer que Clitandre ne prend en compte que sa première réaction : en utilisant soit amour- propre, soit préjugé (l.27-28) il est sur d'avoir réussi à convaincre Julie, il cherche seulement des explications aux réactions qui ont suivies. Nous allons maintenant passer à l'analyse du second mouvement qui englobe la proposition de l'expérience mais aussi la réflexion et la décision de Julie. Nous allons nous intéresser à la prise de position de Clitandre en faveur de la démonstration et son explication, puis aux réactions de Julie. [...]
[...] Ce passage commence avec l'expression Sans m'en alarmer (l.29) qui traduit l'assurance de Clitandre et le peu d'importance qu'il accorde aux autres réactions dont nous parlions un peu plus haut. Il essaye ensuite de retourner le débat à son avantage, de convaincre Julie qu'elle est la cause de tout cela et que c'est elle qui l'a mené jusque ici, avec l'utilisation de lui présenter qu'elle m'avait forcé (l.30). Clitandre fait ensuite une proposition à Julie d' une démonstration qui pût la réduire au silence (l.31-32) et qui lui prouverai qu'il peut y avoir des exceptions à cette théorie et qu'elles ne sont pas si rare que cela. [...]
[...] Nous allons commencer l'analyse du premier mouvement qui commence à l'apogée du débat entre Clitandre et Julie. L'extrait commence par le récit de Clitandre d'une première argumentation de la part de Julie sur laquelle nous allons nous attarder. Il utilise d'abord une hypothèse, avec peut être pour tenter de trouver pour quelles raisons Julie est si sûre de ce qu'elle avance, pour trouver la cause de son opiniâtreté (l.4-5). Clitandre utilise aussi de plus en plus (l.1) et d'un air de vanité (l.5) pour insister sur le fait qu'elle ne changera pas d'avis facilement et qu'elle est de plus en plus convaincu de ce qu'elle avance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture