A travers ce poème, nous remarquons que l'Orient relève assez nettement d'une espèce de théâtralisation du monde. En effet, Hugo nous fait défiler en virtuose et à travers les énumérations, tout ce qui relate à l'Orient, nous assistons à un défilé : « foule et sultans et sultanes, Imans de Mahomet, mages, prêtres de Bel... ». De surcroît, les décors y sont luxuriants et majestueux (...)
[...] Après cette strophe, l'inspiration orientale s'oppose à l'inspiration occidentale, l'univers coloré oriental s'oppose à l'obscurité, la grisaille occidentale ; nous retrouvons aussi cela dans Rêverie d'un côté nous avons le côté doux et de l'autre le côté brutal. L'Orient est ce qui est étranger c'est nouveau, presque inconnu, original. C'est en quelque sorte l'Autre Ce met en place l'altérité ici. Toute la pensée qu'a Hugo de l'Orient défile ici de manière lyrique et poétique. Une opposition se crée alors avec la monotonie de Paris (Occident), de l'hiver (novembre) : Sombre hiver de Paris qui bourdonne ce vers s'oppose au vers suivant : Ton soleil d'Orient ; l'oxymore y est très représentative. [...]
[...] Ce poème, tiré du recueil Les Orientales ressemble à une espèce de ballade ; c'est un poème de dix strophes composées pour chacune d'elle de sizains avec des vers en alexandrins : nous attacherons notre étude sur les six premières strophes du poème. Ce poème a aussi une place essentielle dans le recueil, en effet il se situe à une place stratégique de l'œuvre. Novembre est en effet, le dernier poème du recueil : Les Orientales. Cela a une signification que l'on tentera de trouver. [...]
[...] Le rêve est bel et bien terminé. La réalité reprend le dessus : A ta chanson confuse en effet, Paris semble être aussi le synonyme de la confusion, du brouhaha, du tumulte. La fusion entre le monde Oriental et le monde Occidental est impossible, les différences sont trop importantes, on retrouve beaucoup d'oxymores : Dans ce vaste Paris le klephte est à l'étroit Le mot vaste accentue l'idée de mal être, de confusion, c'est encore trop étroit pour le klephte. [...]
[...] Novembre est lié au rêve. Du reste, il y a une analogie entre Novembre et un autre poème du recueil, celui de Rêverie Ici, le rêve est une sorte d'échappatoire à la monotonie, au spleen ; à l'ennui du monde élaboré qu'est celui de l'Occident. Lorsque nous lisons ce poème, nous sommes transportés, le lecteur est transporté dans l'imaginaire poétique, le fabuleux, dans le rêve : Ton beau rêve d'Asie A la suite de ce vers, on a un enjambement au vers suivant, ce qui montre le côté fluide du poème, en effet, c'est un rêve qui s'écoule. [...]
[...] Peut-être est-ce aussi pour cela que la muse est honteuse Hugo lui laisse la parole. Il délègue la parole à la muse, cela renforce l'idée d'altérité, cela donne plus de force au poème. Hugo s'efface au profit de la muse, elle s'exprime librement et dévoile son mal être. Le poète n'exerce pas d'influence. Evidemment nous sommes conscient que l'écrivain à l'origine du poème c'est Hugo. Cependant, il n'y a pas de je unique. Nous retrouvons encore un oxymore à la sixième strophe, en effet, la pluie s'oppose à soleil d'or ! [...]
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