Sylvie LELEU-MERVIEL, concept d'inter-activité au théâtre, mise à bas du logocentrisme, désir d'abolition du verbe
Les nouvelles technologies ont envahi et bouleversé notre environnement culturel. Dans ce tumulte, de formes d'expressions nouvelles, l'auteur s'interroge sur la possible pérennité du théâtre et sa capacité à se renouveler pour survire. Ainsi, la connaissance de l'histoire nous permettant de mieux penser l'avenir, nous propose-t-elle un regard sur le cheminement de l'écriture théâtrale, au travers des principaux assauts qu'elle a subis et l'ont modifiée, mettant en évidence les composants inéluctablement fondateurs, de l'écriture théâtrale. Puis, quelques idées réformatrices liées au concept d'inter-activité au théâtre, sont présentées au travers de leur mise en œuvre, dans le spectacle, bifurcation étrange. Qu'en est-il du théâtre ?
[...] Pour Marianne CHARBONNIER, la modernité naît lorsque le théâtre bourgeois s'étiole, grâce à la conquête de la scène par l'imaginaire, qui interprète la réalité au lieu de n'en faire qu'une reproduction banalement mimétique. Mais si les formes théâtrales antérieures ont été mises à mal, elles sont toujours présentes et séduisent un public conséquent. B. Alernative symbolique. Le théâtre symboliste, quant à lui, établissant des parallèles entre matériel et immatériels, réel et spirituel, code la réalité pour la rendre sensible (J. MOREAS) ; et tends à libérer l'écriture théâtrale de tout souci de réalisme et de psychologie. [...]
[...] Alors, on peut s'attendre à sa réintégration. E. Places respectives de l'auteur et de son écriture. En conclusion à cette description des contours du théâtre la définition qui peut être lui être donnée est qu'il est un jeu langagier spectaculaire dans lequel la communication entre acteur et spectateur domine. L'auteur y conserve le primat en qualité de concepteur nécessaire à la concrétisation de ce projet, humain, des sens duels, réelle et fictive. Mais, son domaine est pluridisciplinaire et son écriture peut être non textuelle. F. [...]
[...] Quelques caractéristiques saillantes de l'expérience. Les fourches : adapter une arborescence de choix dans un menu. L'auteur relate la confrontation avec le public, relativement satisfaisante. Si les règles du jeu de la pièce étaient clairement énoncées, celles du dispositif initial de contrôle (exploité comme première partie) ont été comprises dans une moindre mesure, ce qui a conduit à une certaine réserve de l'audience. Affirmer le théâtre comme langage adresse aux cinq sens. Cette expérience fait référence à l'idée d'A. ARTAUD du théâtre comme œuvre collective adressée aux sens, et la dimension multimédia se révèle subtile à distinguer. [...]
[...] Nouvelles écritures de théâtre : Le texte est tout le problème. Par Sylvie Leleu-Merviel N. B.* Ce compte rendu est rédigé dans un cadre universitaire, un grand merci à l'auteur de cet article pour cette lecture passionnante. Nouvelles écritures de théâtre- Le texte est tout e problème est un article écrit par Sylvie LELEU-MERVIEL, professeure à l'Université de Lille-Nord de France, directrice du Laboratoire des Sciences de la Communication et du laboratoire DeVisu, mais également de DREAM (Développement, Recherche, Enseignement en Audiovisuel et Multimédia) à Valenciennes ; conseillère scientifique auprès du Ministère de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur et éditeur-en-chef de la revue RIHM Revue des Interactions Humaines Médiatisée RIHM. [...]
[...] Mouvance littéraire et poétique. Le mouvement littéraire et poétique de l'entre-deux-guerres (CLAUDEL, MONTHERLANT, ANOUILH, GIRAUDOUX) désavoue également toute concordance avec le réel. La prééminence que son écriture donne au langage, lui octroie une importance extrême, en sa qualité de dernier représentant d'une tradition littéraire appelée à être bafouée par les réformations du théâtre nouveau. D. Provocation ubuesque. E. Cortège des contestations absurdes et dérisoires L'entreprise de mise à mal des registres théâtraux classiques est déclenchée par Alfred JARRY. Précurseur, le texte de sa pièce Ubu Roi ouvre la voix au Théâtre de l'Absurde, étiquette sous laquelle se réunit une pléiade d'auteurs (GENET, AUDIBERTI, TARDIEU, BECKETT, IONESCO, ADAMOV, DURAS notamment), qui malgré leurs divergences se retrouvent unis par les mêmes contestations : refus de tout engagement religieux, philosophique, politique ; rejet de toutes références réalistes ; désir de mise à bas de tous les référents classiques ; récusation de toute structure logique dans les actions et les intrigues ; mépris de la psychologie. [...]
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