La Nouvelle Héloïse, Jean-Jacques Rousseau, plaisir, possession, bonheur, désir, satisfaction, nécessité du malheur, désillusion, imagination, existence humaine, privations, douleur, raison d'être
Le texte proposé à l'étude est un extrait de l'oeuvre "La Nouvelle Héloïse" rédigée en 1761 par Jean-Jacques Rousseau, grand philosophe et écrivain du siècle des Lumières à propos du rôle des désirs dans le bonheur de l'homme. L'auteur traite et approfondit ce thème en défendant la thèse suivante : l'homme ne peut être heureux sans avoir de désirs. Le désir est une tension corporelle et intellectuelle puissante envers un objet que le sujet estime être un bien pour lui et qui lui procure une forme de satisfaction.
[...] Puis nous montrerons que les plaisirs du désir sont absents en possession de l'objet désiré. Enfin, nous soulignerons le fait que l'homme ne peut être heureux si tous ses désirs sont comblés. L'homme est moins heureux quand il obtient l'objet de ses désirs que lorsqu'il désire Dans une première partie Malheur [ . ] d'être heureux , l'auteur montre qu'un homme est plus heureux au moment où il désire qu'au moment où ses désirs sont comblés. Le malheur s'oppose au bonheur donc désirer serait ici une condition nécessaire au bonheur des hommes. [...]
[...] Le désir s'éteint dès lors qu'il est comblé. Un homme sans désir n'a donc plus de plaisirs et est malheureux par l'absence d'objectif, de fantasme, il est dans l'incapacité de se représenter ce qui pourrait lui procurer du plaisir. L'auteur pour défendre sa thèse aurait également pu évoquer le fait que nos désirs sont exclusivement tournés vers nous-mêmes donc ont pour but de nous rendre heureux. Cette idée est par exemple développée dans le mythe de l'androgyne écrit par Platon dans son œuvre Banquet où il y explique que le désir amoureux est un prétexte de retour à soi. [...]
[...] Et comme tout cela n'est pas concret, rien ne nous empêche de le croire. Il est écrit qu'on nous livre le désir. Encore une fois revient cette idée de contrôle du désir par l'imagination. Nos désirs nous appartiennent et sont tellement puissants qu'ils ne peuvent dépendre d'autre chose que nous. L'homme peut ainsi le modifier au gré de sa passion et c'est ici la partie à approfondir. Le but du désir s'il n'est pas d'être atteint est de procurer du plaisir par la représentation que l'on s'en fait. [...]
[...] Pour lui, si l'homme ne vit que dans ce qui n'existe pas, c'est que sa vie est un néant , ne correspond à rien. Le néant est ce qui s'oppose à la réalité du monde dans lequel vit l'homme, réalité dans laquelle il ne sait vivre qu'en étant malheureux, car ne peut satisfaire ses désirs. À part si l'homme réussit à se satisfaire par sa propre existence, en existant par lui-même il continue à être attiré par l'impossible, car il ne trouve rien de beau que ce qui n'est pas . [...]
[...] Il agit pour avoir des désirs et non pour combler leur manque. La force consolante à laquelle il fait allusion est ce qui pousse l'homme à avoir des désirs. Il la qualifie ainsi, car sans désir l'homme est malheureux, seuls les désirs semblent pouvoir lui apporter bonheur et satisfaction, cette force console ses malheurs. Et cette force il l'a reçue du ciel , car il est ainsi, c'est sa nature, l'homme a d'emblée eu besoin d'avoir des désirs et ne peut les rejeter. [...]
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