Ce texte est un extrait du roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau La nouvelle Héloïse écrit en 1761. Il s'agit d'un amour impossible entre deux personnes obligées de vivre éloignées l'une de l'autre. Saint-Preux s'adresse à Julie en se remémorant les souvenirs de leur dernière rencontre et en exprimant son désir ardent de la revoir à nouveau
[...] La gradation : « Quoi », Trois jours d'attente », « Trois jours encore » montre l'intensification des propos. L'attente qu'il qualifie de « douloureuse impatience » lui parait insoutenable. La lettre s'achève pourtant sur une note optimiste, car même si la dernière phrase traduit l'impatience de l'auteur : « Qu'on serait heureux si le ciel ôtait de la vie tous les ennuyeux intervalles qui séparent de pareils instants », elle met l'accent sur cette attente délicieuse, et donc sur le désir, valeur essentielle de l'homme selon Rousseau mots. [...]
[...] La première partie de la lettre, jusqu'à la ligne 23 fait référence au souvenir. Dans la deuxième, l'auteur se rapproche de la Nature qu'il perçoit de façon exaltée, grâce à l'amour qu'il ressent pour Julie. La répétition du « tu » permet de garder le lien avec la destinataire tout au long de la première partie : « tu m'es une source inépuisable », « tu m'ôterais le plaisir », « tu me fais éprouver ». De même, la fréquence des points d'exclamation accentue l'effet d'admiration portée à Julie : « Quelle soirée inconcevable », « Quoi », « tu peux te croire avilie ». [...]
[...] L'apostrophe «Ô», suivie d'un point d'exclamation et utilisée à maintes reprises, met également en exergue l'exaltation et a un effet d'amplification : « Ô tristesse enchanteresse », « Ô langueur d'une âme attendrie » « Ô Julie », « Ô chère et précieuse moitié de mon âme » Tout au long du texte, le champ lexical est celui du plaisir et de la passion : « délices, plaisirs, gaité, bonheur, amour, adorée . ». Il n'y a pourtant pas de description physique de la femme, ce qui accentue la curiosité du lecteur. Seulement le champ lexical de son allure extérieure est employé à la ligne 10 : « robe, ajustement, gant, éventail, ouvrage ». [...]
[...] Ce texte est un extrait du roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau La nouvelle Héloïse écrit en 1761. Il s'agit d'un amour impossible entre deux personnes obligées de vivre éloignées l'une de l'autre. Saint-Preux s'adresse à Julie en se remémorant les souvenirs de leur dernière rencontre et en exprimant son désir ardent de la revoir à nouveau. On peut immédiatement constater la forme « compacte » du texte. Il n'y a pas de paragraphes marqués ou de retour à la ligne. [...]
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