Notre Dame de Paris, Victor Hugo, Pierre Gringoire, Esméralda, Quasimodo, Cour des Miracles
En 1831 Victor Hugo écrit le célèbre roman Notre Dame de Paris, 1482. Ce roman issu de l'époque romantique mêle des univers de contrastes et des personnages extrêmement différents. Néanmoins, tous vivent dans cette société moyenâgeuse dont Hugo s'est servi pour ranimer cette époque paria de la littérature du XIXe siècle. D'ailleurs, le sous-titre 1482 emporte directement le lecteur à l'époque de Louis XI.
[...] Cela ajoute encore du mystère et du fantastique à cet univers qui semble prendre vie. En effet, des termes comme rabougries monstrueuses rechignées s'adressent plutôt à des individus humains. Or, ici, ils qualifient les façades. De cette manière, on a l'impression que les bâtiments, les murs qui entourent Gringoire prennent vie, et devient aussi effrayante que les individus qui y vivent. - Néanmoins, la présence de lumière, source d'espoir et de solution, avec deux lucarnes éclairées peut souligner la dualité de ce lieu à la fois source d'horreur, d'effroi, de trouble et de fascination. [...]
[...] En effet, en voulant retranscrire l'univers du Moyen-Âge, Hugo écrit un roman gothique qui souligne la dualité de cette époque, à la fois pleine de ressources et répugnante. De cette manière, la description de la Cour des Miracles, place des truands, représente allégoriquement le roman complet Notre Dame de Paris par la présence de certains personnages terrifiants, mystérieux et écoeurants et d'autres magnifiques, enchanteurs De même, on peut voir dans la Cour des Miracles une représentation allégorique du personnage de Quasimodo qui engendre à la fois du mystère, de la fascination, de l'horreur, de l'angoisse chez le lecteur. [...]
[...] La métaphore animale commence ici et va se poursuivre tout au long du texte, comme nous le verrons. Cette allusion au monde bestial souligne la caractère atypique de la place qui se révèle être l'antre de choses, d'individus surnaturels. En effet, on peut voir du fantastique dans ce passage puisque Gringoire ne perçoit pas les choses de manière concrète : est- ce une manipulation de son esprit ou la réalité ? Notons que Gringoire interprète de façon subjective ses visions. - L'évocation de la fourmilière laisse supposer qu'il y a énormément d'individus en action sur cette place. [...]
[...] La découverte de la Cour des Miracles par les yeux de Gringoire est également remarquable par l'émiettement de la vision due au chancellement des lumières. Nous pourrons donc nous demander comment la description de la Cour des Miracles évoluent-elle au point de refléter la dimension atypique de l'intégralité de l'œuvre de Hugo. Pour ce faire : Il conviendra d'étudier l'entrée dans le Cour des Miracles, la découverte de la place par Gringoire et de dégager le caractère unique et mystérieux de cette place, univers reflétant l'atmosphère cabalistique de l'oeuvre C'était une vaste place des voix de femmes l. [...]
[...] La monstruosité se développe alors à travers ces individus difformes. - Le narrateur poursuit son idée de dualité des individus en soulignant l'unicité des individus dans cette cour. Il compare la Cour des Miracles à une cité grecques où les étrangers et les autochtones, les hommes et les animaux cohabitent puisqu'il souligne que tous, quelques que soient leurs races ou leurs espèces vivent ensemble. Le narrateur représente alors les habitants de la Cour des Miracles comme appartenant à un groupe uni : Gringoire apparaît seul par rapport à cette meute d'individus étranges et effrayants. [...]
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