Noces, Camus, autobiographie, enfance, nature, beauté, condition humaine, Algérie
Cet extrait est issu de l'oeuvre Noces, un recueil d'essais à caractère autobiographique, publié en 1938 par Albert Camus (1913-1960), dans lequel celui-ci se remémore son enfance algérienne. Dans ce passage, il raconte ses baignades dans la mer, les moments de bonheur intenses qu'elles lui donnaient, entre le soleil, le sable et la mer. Il célèbre les noces de l'homme avec la nature.
[...] Camus répond avec fermeté : « si ». Pour se justifier, il fait une longue énumération (l.15-17). L'énumération commence par une évidence : « ce soleil », « cette mer ». Elle mêle la nature et l'homme : - On passe de « cette mer » à « mon c?ur ». - Le corps est mêlé au sel. - Les sentiments humains sont liés (« se rencontrent ») aux deux couleurs principales du monde, « le jaune et le bleu » qui correspondent au soleil et à mer. [...]
[...] La fin de la phrase l'explique. Perdre sa vie, ce serait ne pas être sensible à la profusion de sensations qu'elle offre : le goût (« goût de pierre chaude »), l'ouïe (« le chant des cigales et la mer qui soupire »). Il faut notez le rapprochement de la mer et des cigales, qui sont 2 mondes très éloignés, dont les voix se mêlent en une même harmonie. Il y a dans cette phrase un rapprochement de la fraîcheur de la brise et du bleu du ciel. [...]
[...] Cette gloire, c'est l'amour, on a son champ lexical (« amour », « aimer », « étreindre »). Cet amour marqué par l'hyperbole « sans mesure ». C. Lignes 6-7 La phrase établit une égalité (« c'est aussi ») entre l'amour d'une femme et l'union joyeuse des éléments du monde, qui sont le « ciel » et la « mer ». On a une dimension exclusivement physique de cet amour, notamment avec l'expression « étreindre un corps de femme », qui débouche sur la « joie ». [...]
[...] Camus fait comprendre qu'il suffit de montrer l'union joyeuse de l'homme et de la nature pour être fier de vivre. Pas besoin de raisonnement ni de théorie. G. Lignes 18-21 Enfin, dans la dernière phrase, nous avons une conclusion philosophique, c'est à dire une réflexion sur la vie en général. Camus exprime une obligation : « il me faut » et « il me suffit de ». - C'est une obligation qui ne s'impose qu'à lui (répétition de « me » (l.18-19). [...]
[...] Noces - Albert Camus (1938) - La célébration de la joie de vivre I. Introduction Cet extrait est issu de l'oeuvre Noces, un recueil d'essais à caractère autobiographique, publié en 1938 par Albert Camus (1913-1960), dans lequel celui-ci se remémore son enfance algérienne. Dans ce passage, il raconte ses baignades dans la mer, les moments de bonheur intense qu'elles lui donnaient, entre le soleil, le sable et la mer. Il célèbre les noces de l'homme avec la nature. Axe de lecture : Le commentaire montrera comment l'auteur célèbre sa joie de vivre. [...]
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