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Machiavel a été classé parmi les auteurs humanistes. En effet, le texte étudié présente des caractéristiques du courant humaniste.
Tout d'abord, le texte a pour thème principal les hommes et ne fait aucune référence à dieu. En effet, le champ lexical de l'homme domine : "hommes" (l.6), "Prince" (l.10), "femme" l. (25).
Donc, ce texte comme dans la pensée humaniste met dieu au second plan et l'homme au premier plan.
De plus, par ce texte, Machiavel propose une éducation du Prince en donnant des conseils pour exercer le pouvoir politique : "Cependant le prince qui veut se faire craindre doit s'y prendre de telle manière que, s'il ne gagne point l'affection, il ne s'attire pas non plus la haine ; ce qui, du reste, n'est point impossible". Ainsi, l'éducation est un thème cher aux humanistes.
Enfin, le texte décrit la façon de gouverner : "Sur cela s'est élevée la question de savoir : S'il vaut mieux être aimé que craint, ou être craint qu'aimé ? On peut répondre que le meilleur serait d'être l'un et l'autre. Mais, comme il est très difficile que les deux choses existent ensemble, je dis que, si l'une doit manquer, il est plus sûr d'être craint que d'être aimé."
Il s'agit ainsi d'une réflexion, d'une invitation à penser (thèse, argument ...).
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Tout d'abord, l'auteur pose sa thèse principale. Il a recours à la concession : "On peut répondre que le meilleur serait d'être l'un et l'autre. Mais, comme il est très difficile que les deux choses existent ensemble, je dis que, si l'une doit manquer, il est plus sûr d'être craint que d'être aimé" (l.3).
De plus pour mieux réfuter l'argument adverse, Machiavel utilise le conditionnel ("serait") et l'éventualité ("on peut" l.3). Cette position est immédiatement rejetée (mot logique : ("mais" (l.3)) pour affirmer avec fermeté sa thèse "je dis que..." (l.4) (...)
[...] Un texte conforme aux idéaux humanistes ? Certains aspects du texte donnent l'impression que le texte s'inscrit dans le courant humaniste. Toutefois, cette inscription n'est pas totale. Les signes du courant humaniste Machiavel a été classé parmi les auteurs humanistes. En effet, le texte étudié présente des caractéristiques du courant humaniste. Tout d'abord, le texte a pour thème principal les hommes et ne fait aucune référence à dieu. En effet, le champ lexical de l'homme domine : hommes Prince (l.10), femme l. [...]
[...] De plus, il estime que l'homme accorde plus d'importance aux biens matériels qu'à la relation humaine : Mais il doit surtout se garder, avec d'autant plus de soin, d'attenter aux biens, que les hommes oublient plutôt la mort d'un père même que la perte de leur patrimoine, et que d'ailleurs il en aura des occasions plus fréquentes (29-30). Ainsi, Machiavel se démarque des autres humanistes : il s'appuie sur aucune valeur humaniste (amitié). Au contraire, il défend un pragmatisme amoral. Sur certains points Machiavel appartient au mouvement de l'humanisme. Mais, il s'en démarque notamment par son refus de s'appuyer sur le moral pour livrer sa conception politique. II. [...]
[...] _ L'auteur utilise un troisième argument d'expérience. Selon lui, on ne possède jamais vraiment quelque chose que l'on achète : toutes ces amitiés, achetées par des largesses, et non accordées par générosité et grandeur d'âme, sont quelquefois, il est vrai, bien méritées, mais on ne les possède pas effectivement Il s'agit d'une antithèse construite sur les verbes acheter /posséder. _ Enfin, le dernier argument est introduit par l'expression ajoutons que Il explique que l'homme à moins de scrupules à offenser celui qu'il aime que celui qu'il craint : Ajoutons qu'on appréhende beaucoup moins d'offenser celui qui se fait aimer que celui qui se fait craindre Donc, l'homme peut être assimilé à un animal et donc sont respectés les plus forts L'auteur avance une nouvelle thèse qui vient rectifier la première Il s'agit d'une thèse corrective. [...]
[...] En effet, ces sujets n'auraient plus aucune raison de lui être fidèle et pourraient même se retourner contre lui. Enfin, il y a une péroraison qui est construite sur le portrait d'un homme fort. Ici, il s'agit plus de persuader, il s'agit d'une image (le prince et ses soldats) qui montre que le prince sera respecté seulement s'il est réputé cruel. Conclusion A travers ce texte, Machiavel défit certaines idées du courant humaniste et il défit également le prince de son époque. [...]
[...] On peut répondre que le meilleur serait d'être l'un et l'autre. Mais, comme il est très difficile que les deux choses existent ensemble, je dis que, si l'une doit manquer, il est plus sûr d'être craint que d'être aimé. Il s'agit ainsi d'une réflexion, d'une invitation à penser (thèse, argument Le texte de machiavel semble ainsi s'inscrire dans le courant humaniste mais pas complètement La remise en cause de certaines idées humanistes Machiavel ne semble pas adhérer pleinement aux valeurs humanistes. [...]
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