La Pantomime des Gueux, Diderot, Le Neveu de Rameau, masse de procédés, défauts des Hommes, Mimesis d'Aristote, Caractères, La Bruyère, récit satirique, dispositif mimétique
Le Neveu de Rameau est un dialogue écrit par Denis Diderot entre 1762 et 1773. Cet écrivain s'inspire de la Mimesis d'Aristote et nous propose une écriture romanesque rattachée à un genre plutôt tragique. Cette originale combinaison d'écriture théâtrale et romanesque se remarque particulièrement dans l'extrait de La Pantomime des Gueux, qui met en scène le personnage Lui, à travers une pantomime.
Le mot pantomime issu du grec Pantomimos, désigne celui qui mime tout. On comprend donc que ce récit aura une image caricaturale, faisant ressortir tous les défauts des Hommes.
[...] Le Neveu de Rameau, La Pantomime des Gueux - Diderot (1762-1773) - Comment Diderot fait de Lui un dispositif mimétique ? Le Neveu de Rameau est un dialogue écrit par Denis Diderot entre 1762 et 1773. Cet écrivain s'inspire de la Mimesis d'Aristote et nous propose une écriture romanesque rattachée à un genre plutôt tragique. Cet originale combinaison d'écriture théâtrale et romanesque se remarque particulièrement dans l'extrait de La Pantomime des Gueux, qui met en scène le personnage Lui, à travers une pantomime. [...]
[...] Enfin, à la dernière ligne, l'accumulation qui cite tous les caractères mimés fait l'objet de la satire du pantomime, puisqu'avec cette gradation descendante "des flatteurs, des courtisans, des valets et des gueux", Lui fait ressortir un jugement de valeur qui porte sur une généralité d'Hommes. En conclusion, avec La Pantomime des Gueux, Diderot met en scène les mauvaises attitudes du gracieux et du maniéré. Cet extrait met en avant les qualités du pantomime, qui sont fondées sur son don d'observation. Ainsi, l'aspect caricatural dans cet extrait souligne la singerie sublime du théâtre du monde, que l'on retrouve notamment dans le fragment 99 du livre 8 des Caractères, écrit par La Bruyère. [...]
[...] Par ailleurs, cet extrait annonce également l'importance du regard, mis en relief par un réseau sémantique associé à celui-ci : "yeux" "il observe" "le regard". Cela offre donc l'image d'une pièce de théâtre - mentionnée avec l'expression "il tire des rideaux" - et qui se joue sous les yeux du spectateur. La masse de procédés mettant en avant le spectacle joué par le pantomime En outre, la caricature des hommes se montre par l'imitation de leurs attitudes. Celles-ci s'illustrent par un tas d'adjectifs qualificatifs tels que "relevée" "courbée" "béante", qui permettent de caractériser cette pantomime. [...]
[...] On comprend par la suite avec la phrase "Je regarde autour de moi" que cette pantomime est purement horizontale, c'est-à-dire qu'elle se base sur le monde dans lequel Lui est en train de vivre. Cette idée se renforce grâce à la proposition subordonnée "que je vois prendre aux autres", qui démontre que le pantomime va bien imiter les hommes qu'il a observés autour de lui. Globalement, tout cela se confirme avec la comparaison faite en fin de paragraphe : "Je suis un excellent pantomime, comme vous en allez juger". [...]
[...] Ainsi, nous pouvons nous demander comment Diderot, à travers l'extrait de La Pantomime des Gueux, fait de Lui un dispositif mimétique ? Cette analyse sera structurée en deux mouvements principaux : nous verrons tout d'abord, dans les quatre premières lignes, comment Lui affirme sa pantomime ; puis des lignes 5 à 14, nous listerons la masse de procédés mettant en avant le spectacle joué par le pantomime. L'affirmation de la pantomime Effectivement, le début de cet extrait affirme la pantomime de Lui : on le voit instantanément avec l'emploi du pronom personnel qui définit l'énonciation du pantomime, et donc sa prise en charge du spectacle. [...]
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