Ce poème appartient au court recueil des Chimères composé de douze sonnets et paru en 1854 à la suite des nouvelles des Filles du feu. Les deux poèmes Artémis et Chimères furent adressés à A. Dumas par Nerval le 14/11/1853 c'est-à-dire quelques mois après la crise de folie du début 1853. Placé sous le signe de l'errance, du désespoir et de la solitude, le texte décrit une succession de situations qui s'opposent à la fois sur le plan temporel et sur le plan affectif. Le jeu sur des temps pourtant proches (passé composé et présent), l'alternance constante entre l'ombre et la lumière, symbole de joie et de bonheur, et l'obscurité, signe de mort et d'oubli, lui donnent un mouvement discontinu. Les ruptures successives conduisent le poète à se définir et à s'interroger sur une identité incertaine. L'utilisation répétée et insistante de la première personne fait du texte la transcription d'une expérience personnelle unique et met en évidence un phénomène de dédoublement révélateur d'une personnalité complexe (...)
[...] Les deux poèmes Artémis et El Desdichado furent adressés à A. Dumas par Nerval le 14/11/1853 c'est à dire quelques mois après la crise de folie du début 1853. Placé sous le signe de l'errance, du désespoir et de la solitude, le texte décrit une succession de situations qui s'opposent à la fois sur le plan temporel et sur le plan affectif. Le jeu sur des temps pourtant proches (passé composé et présent), l'alternance constante entre l'ombre et la lumière, symbole de joie et de bonheur, et l'obscurité, signe de mort et d'oubli, lui donnent un mouvement discontinu. [...]
[...] Comme Lusignan, Nerval a perdu son amour parce qu'il a voulu savoir. Quant à Biron, il était un ami d'Henri IV et son souvenir est perpétué par une chanson rapportée dans Chansons et légendes du Valois. Il s'est compromis par amour pour une femme et a été décapité. Deux autres noms interviennent Amour ou Phébus qui font référence à la mythologie grecque. (Phébus est le dieu du soleil ( Apollon ; Amour avait interdit à sa femme de le regarder cf. [...]
[...] En même temps on remarque l'utilisation du passé composé qui rappelle que tout ceci est achevé. Avec ces quelques éléments, le poète exprime le charme de l'Italie, en même temps qu'il suggère tout un ensemble d'expériences et de sentiments personnels 3. Appel à une consolatrice invocation à une consolatrice Le 2ème quatrain se construit aussi sur une invocation à une consolatrice. La strophe est en réalité faite d'une réminiscence alternée de moments heureux et douloureux. [ Il fait état d'un malheur antérieur à la rencontre qui est exprimé dans la double évocation d'éléments obscurs la nuit du tombeau et mon cœur désolé L'appel exprimé par un impératif au v.6 rends-moi s'adresse peut-être à une mère consolatrice qui est dans la tombe et qui pourrait le consoler une seconde fois. [...]
[...] C'est un signe graphique qui chez Nerval fonctionne comme un silence. Correspond-il à une incertitude ? De même au vers 11 les points de suspension ouvrent sur une évocation inachevée, un monde de non-dit, rempli de réminiscences. Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que l'identité n'apparaît pas comme donnée (sur un plan juridique) mais comme une quête. Le poème de la destinée L'échec Le second sens du titre est celui qui est victime d'un destin fatal et ce n'est pas un hasard si le titre originel du poème était Le destin La tour abolie du vers 2 ne va pas sans rappeler une carte du tarot qui dans les prédictions est le symbole de la mort. [...]
[...] Il possède une résonance littéraire car il évoque un passage d'Ivanhoé de W. Scott (au ch un chevalier s'est vu dépossédé par le roi d'un château qu'il tenait de Richard cœur de Lion. Vivant masqué, il choisit de porter sur son écusson la devise déshérité dont le symbole est un chêne déraciné). C'est une devise, un nom, ce sont les armoiries. L'idée contenue est celle d'un homme à qui l'on a enlevé son nom, elle est le signe de l'absence de nom. [...]
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