Les Chimères sont une suite de sonnets parus avec les Filles du feu. Ces poèmes sont composés en 1853 par Gérard Labrunie, plus connu sous le nom de Gérard de Nerval (1808-1855).
Le poète y évoque sa propre existence et ses réflexions personnelles, en y ajoutant des éléments tirés de l'imaginaire, ou de sciences plus occultes telles que l'astrologie ou l'alchimie (...)
[...] Avec ses deux quatrains et deux tercets (ce qui correspond traditionnellement au sonnet), Gérard de Nerval appelle à reconnaître la vie dans toutes ses manifestations, et pas seulement dans ses incarnations humaines. Il déclare ainsi que tout est sensible et que la vie éclate en toute chose Car non seulement la vie n'est pas uniquement une caractéristique humaine, mais en plus les penseurs humanistes ont fait l'erreur de négliger les forces divines et la transcendance. Il faut donc aussi rechercher le Dieu caché et refuser tout usage impie II- Contre la suffisance humaine L'homme n'étant qu'une créature parmi d'autres, le poète ne comprend pas la vanité et l'égocentrisme de l'être humain, qui se considère tout puissant et au-dessus de tout. [...]
[...] Des forces que tu tiens ta liberté dispose, Mais de tous tes conseils l'univers est absent. Respecte dans la bête un esprit agissant: Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ; Un mystère d'amour dans le métal repose ; "Tout est sensible Et tout sur ton être est puissant. Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie : A la matière même un verbe est attaché . Ne la fais pas servir à quelque usage impie ! [...]
[...] Les Chimères, Gérard de Nerval Vers dorés Introduction Les Chimères sont une suite de sonnets parus avec les Filles du feu. Ces poèmes sont composés en 1853 par Gérard Labrunie, plus connu sous le nom de Gérard de Nerval (1808-1855). Le poète y évoque sa propre existence et ses réflexions personnelles, en y ajoutant des éléments tirés de l'imaginaire, ou de sciences plus occultes telles que l'astrologie ou l'alchimie. Le poème étudié, Vers dorés incite l'homme à s'ouvrir vers le monde dans son ensemble et vers la nature, plutôt que de ne considérer que son propre point de vue et se croire tout-puissant. [...]
[...] - il a recours a des verbes au mode impératif, qui relèvent aussi bien du conseil que de l'ordre : crains ne la fais pas respecte C'est donc un véritable chant à la vie et à la nature qui est construit dans ce sonnet. Nerval revendique un point de vue holistique plutôt qu'une vision ethno centrée. Conclusion Ce poème illustre bien l'esprit de l'œuvre de Nerval, qui oscille entre humain et naturel, vie et mort, réalité et rêve. Il sera rejoint, d'ailleurs, par les surréalistes, contribuant ainsi à le doter d'une notoriété dont il ne disposait pas à son époque. Marquée par l'imaginaire, son œuvre a donc beaucoup inspiré les artistes du XXIe siècle. [...]
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