Voltaire préfère l'ironie au pathétique mais se sert des deux pour donner plus de force à sa dénonciation.
Dans le récit : "il manquait à ce pauvre homme" l.3 ; modalisateur pathétique de la peur du narrateur, mais très vite, le registre ironique l'emporte "le fameux négociant" antiphrase l.6. Ce n'est pas celui qui a la bonne réputation commerciale, mais celui qui coupe les hommes en morceaux ou encore Vanderdendur, connotation hollandaise mais surtout celui à la "dent dure" (...)
[...] Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. La rencontre de Candide et du nègre dans la province holandaise de Surinam permet à Voltaire de poser le problème de l'esclavage, un des principaux combats des philosophes de lumières (cf Montesquieu). C'est à travers un récit, une scène de rencontre entre Candide et le nègre que ce problème est posé et dénoncé. I / Le récit de l'esclave. (rappel : le passé simple est le temps moteur du récit, il fait avancer le récit) Les temps verbaux. [...]
[...] Passé simple, temps moteur du récit : ils rencontrèrent l.1 ; répondit l.8. Avec un récit enchâssé : celui des infortunes du nègre, me vendit l.13. Des imparfaits descriptifs qui brossent un portrait des sévices infligés à l'esclave il manquait l.3. Le récit débouche sur une scène dialoguée : des présents d'énonciation avec j'attends l.5 ; qui rythment le dialogue entre Candide et l'esclave. Des présents de vérité générale : on nous donne l.8 ; on nous coupe l.10 qui renvoient au code noir (recueil qui rassemble toutes les dispositions réglant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises) et à la façon dont on traite les esclaves. [...]
[...] COMMENTAIRE DE TEXTE : VOLTAIRE Candide Le nègre de Surinam (chapitre XIX). Présentation : Dans son contenu se trouvent des mots de vocabulaire nécessaires à la rédaction de commentaires ou de dissertations, qui feront la différence lors de l'épreuve du baccalauréat (ces mots sont écrits en gras afin de permettre aux élèves de les réutiliser). Une annexe avec la définition de ces mots est comprise dans le document. Il comporte deux parties, d'une part, l'analyse du récit de l'esclave avant de traiter la dénonciation de l'esclavage par l'ironie. [...]
[...] L'ironie passe aussi par le sens du raccourci qui souligne la cruauté de l'exploitaion humaine. Le nègre tire une conclusion d'économie politique c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe l.12. Syllogisme : raisonnement argumentatif qui repose sur deux premices qui amènent une conclusion logique : les hommes sont mortels. Socrate est un homme donc (premice) Socrate est mortel. Transition: Le récit de l'esclave, certes un récit singulier mais qui a valeur d'exemple. Le récit : un exemple. Ce récit permet à Voltaire de démontrer le processus de l'esclavage. [...]
[...] Critique des religions européennes aussi, de la christianisation de l'Afrique dans un raionnement drôle qui frise le syllogisme nous sommes tous enfants d'Adam ; je ne suis pas généalogiste ; nous sommes tous cousins issus de germains Critique de l'invraisemblable romanesque dit Candide en hollandais Transition : Le personnage du nègre est sans crédibilité, une marionnette au service de son montreur mais pour une bonne cause, pour dénoncer le processus de l'esclavage. Page qui caractérise le conte philosophique. Conclusion : Cet extrait du chapitre XIX consacré au nègre de Surinam est emblématique du genre : le conte philosophique. En effet le personnage du conte de l'esclavage apparaît vite comme une simple marionnette au service du philosophe, Voltaire. Cet épisode est exemplaire , le personnage, un symbole pour mieux dénoncer l'esclavage, préocupation majeure des philosophes des Lumières. [...]
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