Commentaire composé sur le poème Renouveau de Mallarmé.
[...] Cependant l'azur rit sur la haie et l'éveil De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil. Stéphane Mallarmé, Poésies. En partenariat avec www.bacfrancais.com Etude La Nature et le poète La succession des saisons Le sonnet débute par le triomphe du printemps sur l'hiver : le changement a eu lieu comme le montre le passé composé a chassé Les noms indiquant les saisons sont placés en tête des deux premiers alexandrins (le second en rejet) et mettent ainsi en parallèle les deux ennemis. [...]
[...] En partenariat avec www.bacfrancais.com Dans un retournement des visions stéréotypées des saisons, le printemps, retour de vie, de la sève est synonyme de maladie du corps énervé et de l'esprit victime de l' ennui Dans cette optique, le passage de l'hiver au printemps est ressenti tristement par un poète triste et le titre du sonnet Renouveau doit être compris (en raison de l'antiphrase) sur le mode de l'ironie. En effet, Mallarmé ne connaît pas un regain d'activité mais une mort : son crâne est un vieux tombeau L'impuissance poétique Mallarmé est victime au printemps d'une crise d'inspiration. Il a le souvenir ou le désir d' un rêve vague et beau mais il est gêné dans la panne d'inspiration deviennent sources de création. [...]
[...] Baudelaire exerça une influence considérable sur les poètes symbolistes. Ils vénérèrent en lui le poète des correspondances qui, derrière la réalité, saisissait le monde des idées et qui, par la musique des mots et des phrases, traduisait le sens mystérieux de l'univers. Ils reprirent aussi un des thèmes baudelairiens les plus marquants : le spleen. Ainsi Mallarmé, dans le sonnet Renouveau évoque l'arrivée du printemps en montrant l'influence que la nature exerce sur son état d'âme, en décrivant un univers richement sensoriel et en transfigurant le printemps en un symbole de l'impuissance. [...]
[...] Ensuite le poète essaie de lutter contre cet abattement : il erre après un rêve vague et beau mais il échoue : il tombe Il ne peut que constater sa passivité : J'attends [ . ] que mon ennui s'élève . ; les points de suspension suggérer que l'attente ne sera pas suivie d'effet. II/ Un univers richement sensoriel L'agressivité du printemps Le printemps agresse la sensibilité du poète ; toutes les sensations de celui-ci sont concernées : visuelles l'Azur et le soleil qui encadrent les deux derniers vers), auditives oiseaux [ . [...]
[...] Cette crise est d'abord physiologique : le poète, au sang morne est en proie à un long bâillement Il est ensuite victime d'une hallucination, mise en valeur par la répétition d'une syllabe cer et serre qui, de plus, rime avec fer : il évoque dans une comparaison son crâne/ Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau On pense au poème Spleen de Baudelaire qui commence par Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle . où l'on trouve la même sensation hallucinée de torture mentale par compression du cerveau. Puis Mallarmé adopte des attitudes autodestructrices. [...]
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