Nana, Zola, XIXe siècle, naturalisme, réalisme, point de vue omniscient, codes sociaux, narcissisme, femme, homme, Muffat, société, conventions sociales
Le XIXe siècle est, entre autres, le siècle des avancées scientifiques grâce à Darwin ou encore Claude Bernard. Cela inspirera le mouvement et les auteurs naturalistes de la seconde moitié de ce siècle. Ce mouvement s'inscrit dans la continuité du réalisme dont il reprend un certain nombre de principes. De grands auteurs français font partie de ce mouvement comme Maupassant ou encore Zola, qui fera par la suite l'objet de notre étude, avec un passage du chapitre VII de son livre « Nana », un roman publié en 1880.
Comme dit précédemment, le texte porté à notre étude est un extrait du chapitre VII du roman « Nana » de Zola. Ce texte narratif et écrit du point de vue omniscient nous fait découvrir les conventions sociales du XIXe siècle, grâce au personnage d'une prostituée surnommée « Nana » et de celui de l'un de ses clients, le comte de Muffat.
Cet extrait nous invite à nous demander : comment Zola fait-il de ce texte une dénonciation des conventions sociales de son époque ?
[...] Nous avons vu en second lieu que l'auteur dénonce les conventions sociales du XIXe avec aussi un personnage désobéissant, mais soumis aux codes de la société, qui se dégoute des actions qu'il fait et qui ne sont pas la norme. En bref, nous avons vu que Zola fait de ce texte une dénonciation des conventions sociales de son époque grâce aux deux personnages opposés dans cet extrait, la prostituée « Nana » qui se moque et s'approprie les codes du XIXe grâce à sa sexualité et à son côté « monstrueux» que les femmes ne sont pas censées avoir, mais aussi grâce au personnage de Muffat, qui quant à lui est soumis aux règles de son époque, nous avons pu voir cela grâce au dégoût qu'il éprouve envers lui-même en faisant cette action qu'il juge malsaine, ou encore la peur du regard des autres qui le ronge. [...]
[...] Nana était toute velue, un duvet de rousse faisait de son corps un velours ; tandis que, dans sa croupe et ses cuisses de cavale, dans les renflements charnus creusés de plis profonds, qui donnaient au sexe le voile troublant de leur ombre, il y avait de la bête. C'était la bête d'or, inconsciente comme une force, et dont l'odeur seule gâtait le monde. Muffat regardait toujours, obsédé, possédé, au point qu'ayant fermé les paupières, pour ne plus voir, l'animal reparut au fond des ténèbres, grandie, terrible, exagérant sa posture. Maintenant, il serait là, devant ses yeux, dans sa chair, à jamais. Mais Nana se pelotonnait sur elle-même. [...]
[...] Il eut un instant conscience des accidents du mal, il vit la désorganisation apportée par ce ferment, lui empoisonné, sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s'effondrait. Et, ne pouvant détourner les yeux, il la regardait fixement, il tâchait de s'emplir du dégoût de sa nudité. Nana ne bougea plus. Un bras derrière la nuque, une main prise dans l'autre, elle renversait la tête, les coudes écartés. Il voyait en raccourci ses yeux demi-clos, sa bouche entr'ouverte, son visage noyé d'un rire amoureux ; et, par-derrière, son chignon de cheveux jaunes dénoué lui couvrait le dos d'un poil de lionne. [...]
[...] Nous pouvons voir aussi ce dégout et ce mal-être dû à la bien-pensance de la société grâce à une hyperbole « tout allait pourrir en lui . » (l.16) Deuxièmement, nous voyons que le personnage de Muffat a peur du regard des autres et du rejet de la société. C'est visible dans ce texte grâce à la métaphore de la ligne 15 « il se sentait déjà gâté jusqu'aux moelles . » ou encore grâce à l'hyperbole « lui empoisonné, sa famille détruite » de la ligne 18. [...]
[...] Comme dit précédemment, le texte porté à notre étude est un extrait du chapitre VII du roman « Nana » de Zola. Ce texte narratif et écrit du point de vue omniscient nous fait découvrir les conventions sociales du XIXe siècle, grâce au personnage d'une prostituée surnommée « Nana » et de celui de l'un de ses clients, le comte de Muffat. Cet extrait nous invite à nous demander comment Zola fait-il de ce texte une dénonciation des conventions sociales de son époque ? [...]
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