Paris, une ville qui fascine encore aujourd'hui, a aussi beaucoup fasciné les auteurs du XIXe et XXe siècle. Ville lumière, ville pleine de mystère, Breton comme les autres s'y attache, et aime s'y promener au hasard de ses pas. Tout au long de "Nadja", Paris est tant un espace de déambulation qu'une ville mythique, ainsi que la représentation du paysage mental de l'écrvain. Les références parisiennes correspondent à l'étude des statuts des lieux surréalistes.
[...] Nadja elle-même est maquillée outrageusement, dans la rue comme au théâtre. Le Paris de Nadja correspond à la métaphore de la porte tournante qui pivote sans cesse sans marquer de frontière entre le dedans et le dehors, ici oscillant constamment entre le vulgaire et le sublime, le réel et le rêve, le passé et le présent. II - Paris, ville mythique La ville de Paris est un véritable mythe littéraire. Dès le XIXe siècle, c'est le lieu privilégié des romans où les intrigues se multiplient. [...]
[...] Paris est comme une forêt d'indices à déceler au-delà du malaise qu'ils procurent parfois, comme le titre du film l'Etreinte de la pieuvre : ce sont des signes apparents qui trouvent signification dans la fonction de la logique interne du poète, et des signaux qui déclenche une action, un évènement intérieur, ou un état intérieur du poète qui en errant à la recherche du secret de la ville, trouve son propre secret, celui de son identité Les éléments urbains faits de collage de noms, d'affiches, de rues, créent une géographie poétique personnelle, découverte au terme d'un itinéraire initiatique. Ce Paris mythique, Paris des amoureux, est rendu magnifiquement par Breton comme un lieu plein de mystères où tout peut se passer. Il donne envie d'aller à sa rencontre et de rentrer dans ce monde merveilleux. [...]
[...] C'est aussi un lieu de rencontre de deux éléments différents avec la naissance d'une vérité supérieure. La rue, elle, est le lieu par excellence de la mise en disponibilité, de la réception au hasard des rencontres. Celle-ci se prête alors au merveilleux selon le principe labyrinthique : c'est le lieu où l'on se perd, l'écheveau complexe où les points cardinaux semblent effacés dans un brouillard fantomatique, mais où l'issue que l'on y trouve est le salut. Paris nocturne est plus particulièrement propice aux rencontres avec les femmes. [...]
[...] "Nadja", André Breton (1928) - la vision de Paris Introduction Paris, une ville qui fascine encore aujourd'hui, a aussi beaucoup fasciné les auteurs du XIX° et siècle. Ville lumière, ville pleine de mystère, Breton comme les autres s'y attache, et aime s'y promener au hasard de ses pas. Il dit de cette ville qu'elle est, comme Nantes, la seule ville de France où a l'impression que peut [lui] arriver quelque chose qui en vaut la peine, où certains regards brûlent de trop de feu ( où pour [lui] la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs, où un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certain être (Nadja, p 33). [...]
[...] Vers la fin, Breton s'extasie devant les changements rapides d'une ville : ce n'est pas moi qui méditerai sur ce qu'il advient de la forme d'une ville La transmutation est l'effet des quelques jours passés avec une femme clairvoyante. La ville renvoie à la nostalgie du sujet qui la contemple, s'y promène et la chante. Chez Aragon c'est le culte d'une mythologie moderne célébrant l'éphémère de ce qui est donné à disparaître (dans le Paysan de Paris). Pour Breton, les affiches des marchands de bois et charbons correspondent à une rêverie métaphorique : les noms autant que les images et les ambiances nourrissent la signification. [...]
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