Surréalisme, André Breton, Nadja, Manifeste du surréalisme, anticonformisme
Le surréalisme se voulait plus qu'un mouvement poétique, artistique et plastique, une véritable tentative pour « changer la vie ». Dans Nadja, on retrouve les éléments fondamentaux de la révolte surréaliste et le livre Nadja apparaît finalement comme une sorte d'objet surréaliste.
[...] La vie surréaliste A. Disponibilité et errance Le livre Nadja a aussi valeur de témoignage sur la vie surréaliste ; il illustre une tentative d'application du surréalisme à l'existence, en particulier à travers le rôle fondamental qu'y joue la rue. Breton raconte la mystérieuse prédilection qu'il éprouve pour le boulevard Bonne-Nouvelle et la porte Saint-Denis, sa conviction que « c'est là que se passera cela » (p. et c'est au hasard d'une de ses promenades « sans but », rue Lafayette, qu'il rencontre Nadja (p. [...]
[...] Tous ces épisodes démontrent que « autour de chaque être [se fomente] un complot très particulier qui n'existe pas seulement dans son imagination » (p. 143). Cette intuition trouvera d'amples confirmations lorsque, auprès de Nadja, il se verra plongé dans un monde d'échos et de correspondances, où l'on passe de la place Dauphine au bar le Dauphin (animal auquel Breton est identifié dans les jeux surréalistes), où les pensées semblent se transmettre et où, continuellement, de l'inconnu vient s'introduire dans le connu et de l'imaginaire dans le réel. III. Nadja, objet surréaliste A. [...]
[...] Un récit surréaliste Mais c'est surtout par son écriture même que Nadja apparaît comme un livre surréaliste. Ainsi, les multiples interruptions du récit et, plus généralement, le caractère fragmentaire du livre relève à la fois d'une conception du temps (temps non linéaire, fondamentalement discontinu) et d'une conception du sujet (défini moins par l'unité d'une conscience et d'une psychologie que par une configuration éclatée d'évènements marquants et d'accidents, signes de ce « complot » dont il n'est pas maître et qui s'organise autour de lui). [...]
[...] L'anticonformisme social et moral Dans Nadja, Breton reprend d'abord, sans le citer, le mot d'ordre qui avait servi de titre à un des numéros de La Révolution surréaliste en juillet 1925 : « guerre au travail » ; le travail est certes une nécessité, mais il n'a en tant que tel aucune valeur morale. L'anticonformisme est aussi moral comme le montre en particulier la fascination de Breton pour le personnage de Solange, criminelle qui nie le châtiment « de toute sa splendeur » et se situe résolument « par-delà le bien et le mal » (pp et 54). [...]
[...] Nadja - André Breton (1928) - En quoi est-ce une ?uvre surréaliste ? Littérature française Sujet : En quoi Nadja est-elle une ?uvre surréaliste ? Introduction Le surréalisme se voulait plus qu'un mouvement poétique, artistique et plastique, une véritable tentative pour « changer la vie ». Dans Nadja, on retrouve les éléments fondamentaux de la révolte surréaliste et le livre Nadja apparaît finalement comme une sorte d'objet surréaliste. I. Les valeurs surréalistes A. L'affranchissement de l'Homme On retrouve dans Nadja le souci fondamental du surréalisme, à savoir la libération de l'esprit et le combat contre tout ce qui peut le contraindre : les nécessités économiques et sociales, les exigences du bon goût et de la morale, le rationalisme qui interdit à l'imagination de s'exprimer. [...]
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