Commentaire composé sur le poème d'Anouilh intitulé Le loup, la louve et les louveteaux.
[...] Le loup parle à ses enfants. Les parents justifient leurs actes par rapport à leurs enfants. Les enfants sont faibles et innocents, "mignon", "la plus petite de mes filles". Conception que les enfants ont de la vie : toutes leurs actions se font soit en fonction de la récompense ou de la punition. C'est le système "du bâton et de la carotte" : "Que nous apportez-vous, En partenariat avec www.bacfrancais.com papa, pour récompense De plus, la récompense est un acte cruel : "laissez-nous l'achever". [...]
[...] Il y a un point commun entre toutes les victimes, c'est la durée de leur souffrance. On assiste à un rapport de forces systématique prédateur/victime : "horrible loup/beau petit agneau", "cruel/petit agneau" : il y a une redondance, un agneau est forcément petit. Ce sont des adjectifs antithétiques qui posent le rapport de forces. Présence de la fatalité : la petite fille correspond au petit agneau. Les "petits" représentent toujours la justification des tueries perpétrées par les adultes, de façon immuable. II) La réalité sociale A. Les adultes. Le loup est personnifié en père. [...]
[...] La presse véhicule la cruauté et elle choisit ce qui va faire la une : la cruauté intéresse les médias. Conclusion : Anouilh remet en cause les mythes qu'il utilise. Par rapport à La Fontaine, il possède plus de recul, c'est une sorte de parodie indirecte des fables sans remettre le symbolisme en cause. Il faut connaître les fables de La Fontaine pour comprendre ce que Anouilh dit. D'autre part, le loup cristallise toutes les peurs : c'est la bête noire. [...]
[...] La louve près de lui était déjà tuée, Les louveteaux aussi. Il ne défendait plus Que des cadavres. A la fin pourtant on l'a eu, Et savez-vous, en rentrant de cette curée, Ce que m'a dit la plus petite de mes filles ? Pour un mot d'enfant, ce n'est pas banal . " Le garde aussi aime bien sa famille . Un monde d'innocents se tue et se torture. Ce grouillement géant de meurtres et de mal, Sous le regard froid de la lune, C'est ce que l'homme appelle une nuit pure . [...]
[...] Votre maman n'a pas à se plaindre de vous ? " " Non, non, s'écrient les petits loups, Dis-lui, maman, de vraies images. On s'est même laissé lécher Sans pleurer ! Que nous apportez-vous, papa, pour récompense ? " " Un beau petit agneau tout frais. Vous voyez, il palpite encore . " " Quelle chance ! Crient les mignons. Papa, laissez-nous l'achever. " " Ils se portent bien, ils dévorent Dit la louve, l'oeil attendri. Et le couple, comblé, regarde Le joyeux carnage de ses chers petits. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture