Analyse littéraire (niveau Lycée) de la première scène de l'acte I de la pièce de théâtre <em>Lorenzaccio</em> d'Alfred de Musset. Comment mettre en place une scène d'exposition dans une pièce de théâtre ?
[...] - L'autre personnage est beaucoup plus patient. Il a un rapport au temps énigmatique. Un personnage est sensible au froid l'autre pas. On dirait que Lorenzo est préoccupe par ses démons intérieurs. B : Remarques lexicales Nous n'avons avancé que de moitié Cela va plus vite qu'on ne le pense Le mot moitié fait penser qu'on n'a payé que la moitié. La deuxième phrase fait référence à la stratégie souterraine de Lorenzo qui se reproche du duc pour gagner sa confiance et le tuer. [...]
[...] Lorenzo le complète, il pourvoi à ses désirs. Mais on sent bien que le personnage de Lorenzo est bien plus complexe que celui du duc et qu'on ne peut pas ramener à son second rôle de marchand de plaisir. B : Le langage révélateur Ce langage révèle deux personnalités différentes. La prise de parole et la distribution de répliques est inégale : - l'un parle peu, l'autre au contraire beaucoup. - l'un utilise les jurons (entrailles de pape ; au diable), l'autre utilise une série d'images révélateurs du style romantique et celui de Musset. [...]
[...] Ici Lorenzo oppose l'aspect très distant de la jeune fille au plaisir qu'elle va donner au duc. La tirade de Lorenzo : construction syntaxique. Cette tirade procède par série d'infinitifs opposés : dire/ne rien dire ; habituer qui commande à son tour d'autres infinitifs : toucher, donner, mépriser Conclusion Cette scène de position est apparemment anodine, secondaire, sans intérêt bien marqué. Elle fait d'une jeune fille à dépraver l'enjeu. A vrai dire, l'intérêt est ailleurs. Cette scène nous présente d'emblait un couple paradoxal, énigmatique mais indéfectible. [...]
[...] Ex : Dans Tartuffe les deux premières scènes sont consacrées a un retour en arrière qui permet au dramaturge de nous renseigner sur de nombreux personnages et sur l'action/l'intrigue fondée sur la tromperie. Or, ici Musset prend un contre-pied a ce procède classique. Il n'y a pas de retours en arrière. L'action engagée parait très mince. On se doute que ce n'est pas l'action principale. Et d'ailleurs la jeune fille n'apparait même pas sur scène. D'emblé Musset met en place le duo masculin (duc/Lorenzo). Dès les premières répliques on a une image de la ville (Florence) très hostile. Nous sommes en pleine nuit : à minuit (originalité du théâtre romantique). [...]
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