On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, poète et dramaturge français de la période romantique du début XIXème siècle. Cette oeuvre dramatique, qu'il écrit alors âgé de 24 ans, est pour l'époque contemporaine un modèle exemplaire de la réussite du romantisme au théâtre : Musset est le seul en France à avoir à ce point renouvelé la comédie. Pourtant, lors de sa première publication en 1834 dans La revue des deux mondes, On ne badine pas avec l'amour est réputé comme injouable par la critique de l'époque (...)
[...] La rencontre de ces deux antagonistes et de leurs précepteurs protagonistes ne peut qu'apporter conflits et rebondissement au sein de la pièce. Tout d'abord, nous remarquons que Blazius descend d'une mule (v. et dame pluche d'un âne (v. 34). De la même manière, un dialogue s'instaure entre le Chœur et Blazius puis Dame Pluche, qui annoncent l'arrivée, l'un de Perdican et l'autre de Camille et en tracent un portrait élogieux Perdican est métaphorisé par l'image un diamant fin» (v. 25) ; Camille lest par l'image «une glorieuse fleur» (v. [...]
[...] Ils établissent en outre un implicite à explorer : ce ne sont pas des personnages qui parlent, mais des fantoches. Perdican est-il botaniste ou poète ? Les prénoms peu originaux ancrent ces personnages dans l'héritage de la comédie. Malgré la fantaisie de cette scène, Musset donne tous les éléments d'informations importants à la compréhension du spectateur ou du lecteur. En effet, nous avons tous les indices spatiotemporels tels que le lieu qui nous est indiqué dans le para texte «une place devant le château», le temps avec la réplique du chœur temps de la vendange» ainsi que l'action grâce aux répliques des personnages. [...]
[...] Musset créer avec On ne badine pas avec l'amour, un genre intermédiaire, notamment appelé comédie-drame par Anne Ubersfeld. Dès ce prologue, Perdican et Camille ne semble pas fait l'un pour l'autre, par substitution de leurs deux précepteurs. Bien que cette introduction soit plutôt du genre comique, de par la présence du Chœur et des personnages stéréotypes que sont Blazius Dame Pluche, le drame finira tout de même par s'installer avec la mort de Rosette, sœur de lait de Camille, à la fin de la pièce. [...]
[...] Le chœur est nommé mes enfants (v. ce qui désigne un personnage collectif. En effet, le chœur désigne un groupe de pauvres paysans. C'est le Chœur qui ouvre la scène pour annoncer et commenter de manière ironique l'arrivée successive des personnages, comme s'il était narrateur, mettant dès les premières lignes une touche d'originalité. Il décrit par exemple maitre Blazius à de manière péjorative avec le champ lexical de l'obésité ballotte rebondi» triple menton ainsi qu'en le comparant a un nourrisson comme un poupon (l. [...]
[...] L'une des particularités d'On ne badine pas avec l'amour est de mélanger à la fois drame en finissant mal et comédie en intégrant des personnages comiques ; deux genres qui s'accommodent habituellement mal. On remarque parmi les influences diverses de la pièce, le dépit amoureux de Molière, et aussi certaines comédies de Shakespeare. Nous étudierons ici la scène un du première acte, autrement dit la scène d'exposition. Musset y narre l'arrivée de deux précepteurs (Blazius et Dame Pluche), qui annoncent eux- mêmes l'arrivée respective des deux protagonistes, Perdican et Camille. [...]
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