La fable 1 du livre VIII, <em>La Mort et le Mourant</em>, est située dans le second recueil des <em>Fables</em>, où le bestiaire et l'imaginaire en liberté du fabuliste se sont nettement amoindris pour s'orienter vers une réflexion plus sérieuse et sentencieuse (...)
[...] - les vers 7 et 8 : Ils traduisent le règne sans concession de la Mort sur la vie, elle n'abandonne jamais ses droits ni son terrible pouvoir. Personnifiée dès le vers 1 par la majuscule (Mort), elle apparaît ici comme un seigneur maître de son domaine. L'adjectif fatal du vers 8 souligne l'idée de la redevance et est mis en valeur par sa place dans la phrase (apparaissant en fin, le procédé rend encore plus inexorable l'issue) et dans le vers. [...]
[...] Cette imprévoyance sera payée très cher. III- Vers 20 à 50 : l'exemplum Vers 20 à 29 : les plaintes du Mourant Elles sont interminables : 8 alexandrins coupés par un octosyllabe dans lequel La Fontaine se moque de l'inconséquence de ce Mourant. On note ainsi un contraste entre le fait que le centenaire soit un privilégié par rapport aux autres hommes et le fait qu'il se répande en lamentations dont tous les mots sont ridicules : .à propos de l'arrivée de la mort : précipitamment (vers contraignait et tout à l'heure (vers 22) .plaidoyer ridicule et injuste : Sans l'avertir au moins (vers 24). [...]
[...] On entend bien l'appréhension et les tourments de l'auteur face à la mort, qui nous sont livrés avec émotion et ironie. [...]
[...] Des vers 10 à 12, un vocabulaire très simple et une certaine douceur apparaissent dans le rythme prolongé par trois enjambements. Le contraste est saisissant entre les vers 10 et 12, grâce aux périphrases ouvrir . lumière (vers 10) et fermer . paupière (vers désignant la naissance et la mort. - les vers 13 à 16 : deuxième argument C'est le fait que rien ne nous permet d'éviter la mort. D'abord, les vers 13 et 14, métaphore du tribunal, permettent à l'homme de se défendre, de se révolter comme un accusé. [...]
[...] dit-il, attendez quelque peu. Ma femme ne veut pas que je parte sans elle, Il me reste à pourvoir un arrière- neveu ; Souffrez qu'à mon logis j'ajoute encore une aile. Que vous êtes pressante, Ô Déesse cruelle ! 30 - Vieillard, lui-dit la Mort, je ne t'ai point surpris ; Tu te plains sans raison de mon impatience : Eh ! n'as-tu pas cent ans ? Trouve-moi dans Paris Deux mortels aussi vieux ; trouve m'en dix en France. [...]
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