Mais à la fin du 1er vers, c'est l'apparition monstrueuse de cet être "tout couvert de ramée" dont l'humanité semble écrasée sous les branchages.
L'adverbe "tout" insiste sur le fait que l'homme disparaît entièrement sous l'amas des branchages.
v.1 allitération en [R] : rudesse.
(...)
[...] 2°IPP La Fontaine éveille aussi, dès les cinq premiers vers, notre sympathie et notre pitié à l'égard du bûcheron. Déjà le 1er hémistiche nous présente un "pauvre" homme, adjectif antéposé. Mais à la fin du 1er vers, c'est l'apparition monstrueuse de cet être "tout couvert de ramée" dont l'humanité semble écrasée sous les branchages. L'adverbe "tout" insiste sur le fait que l'homme disparaît entièrement sous l'amas des branchages. v.1 allitération en : rudesse. N'est-ce pas là un travail aussi pénible que celui des bêtes de somme ? [...]
[...] Sa volonté est vaincue, il cède. - Chemin faisant sa souffrance physique (effort) s'est grossie de son découragement (douleur) v.5. - Au v.6, il en vient tout naturellement, après avoir posé son fardeau, à méditer sur son infortune :"son malheur", le mot des grands désespoirs est lâché. Les réflexions qui vont suivre seront une prise de conscience de son malheur. - Aux vers 7 et la véhémence des deux questions est à la mesure de son désespoir. Et par une démarche naturelle, le bûcheron va passer en revue les maux qui l'accablent. [...]
[...] v.3 : inversion et rejet : rupture dans l'énoncé : essoufflement v.5 "Enfin", vers coupé après deux syllabes alors que l'on vient d'avoir un long quatrième vers. Dernier halètement avant de déposer le fagot ; fin du vers : longue expiration : il abandonne. v.6 coupé en deux de façon très nette. Une longue détente respiratoire sépare les deux hémistiches. Même structure grammaticale : il + verbe + complément. Détente qui suit l'extrême tension physique Mais au v.7 long soupir d'épuisement. [...]
[...] - "les soldats" : troupes ravageant la campagne (cf. le Jardinier et son seigneur), logeant chez le paysan, notamment quand il ne paie pas ses impôts, ils avaient le droit d'exiger la nourriture. Il ne s'agit pas encore des dragonnades : les fables datent de 1668 ; or, les dragonnades systématisées par l'intendant Marillac, en Poitou datent de 1680 : conversions. Etendues à toute la France en 1685 (surtout Béarn, Poitou, Languedoc) (Dict. Perrin) - "les impôts" mis en valeur en fin de vers, car les impôts (la taille au roi, la dîme au curé, les redevances au seigneur) écrasent toute la vie du bûcheron. [...]
[...] Habile à ménager la progression du récit, le fabuliste est aussi un observateur attentif de la réalité psychologique. La méditation de cet homme en détresse qui en vient à appeler à la Mort a la valeur d'un document humain et si la rapide entrevue avec la Mort est du domaine mythique la réaction du bûcheron prend une portée générale qui dépasse la circonstance. La Fontaine se révèle un fois encore un classique qui cherche à peindre l'homme éternel. [...]
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