Dès le titre de l'ouvrage, la connotation exotique apparaît : les lettres sont « persanes ». A la même époque a lieu la traduction des Mille et Une Nuits, qui rencontre beaucoup de succès. L'Orient est donc à la mode.
Au delà du titre, l'exotisme apparaît dans la forme de la lettre. En effet, d'une part, les différentes missives sont datées selon le calendrier musulman. D'autre part, l'exotisme intervient à travers la situation d'énonciation : les personnages ont des noms orientaux, la destination est turque (...)
[...] Par exemple il aime la religion et il ne peut souffrir ceux qui disent qu'il la faut observer avec rigueur ou encore il aime les trophées et les victoires mais il craint autant de voir un bon général à la tête de ses troupes Le roi qui est dépeint est donc un monarque incompétent. Montesquieu, à travers ses personnages, a donc une idée très audacieuse pour l'époque : critiquer le pouvoir absolu. Enfin, des critiques explicites parsèment la lettre d'Usbek. Ainsi, dans le troisième paragraphe, les critiques se font de plus en plus sévères, et aussi de plus en plus claires. Le procédé de l'antithèse est repris. Sont ainsi visées les courtisans, et notamment leur oisiveté ligne 23, comparés aux capitaines de l'armée et à leurs campagnes laborieuses ligne 24. [...]
[...] Les plus oisifs sont les mieux récompensés. Il y a donc là un système injuste où les gens sont mal récompensés. Usbek en tire un constat : le roi de France est trop vieux, donc il perd la tête. Louis XIV est ainsi convaincu que toutes ses idées sont les meilleures, sans se fier à la réalité : il croit ligne 30, sans examiner ligne 29. Enfin, Versailles est considéré comme une dépense inutile aux lignes 34 et 36. il y a plus de statues dans son palais que de citoyens dans une grande ville A travers ces comparaisons, déjà évoquées dans notre étude, Usbek montre que le pays est ruiné à travers l'éloge feinte. [...]
[...] Enfin, à travers ses étonnements. Il faut pour voir cela s'attarder notamment sur le deuxième paragraphe de la lettre qui nous occupe. Usbek évoque me comportement de Louis XIV, dont le caractère unique est renforcé par cette antithèse : Il n'est, je crois, jamais arrivé qu'à lui, d'être, en même temps, comblé de plus de richesses qu'un prince ne saurait espérer, et accablé d'une pauvreté qu'un particulier ne pourrait soutenir En conséquence, sous le regard d'Usbek, Louis XIV apparaît comme un personnage surprenant. [...]
[...] Ceux-ci peuvent être qualifiés de superficiels, puisqu'ils évoquent ce qui frappe : il est magnifique, surtout dans ses bâtiments (ligne plus de statues dans les jardin de son palais que de citoyens dans les grandes villes (lignes 35 et 36). Ensuite, à travers ses comparaisons. Ainsi, Usbek compare la France) ce que les orientaux connaissent, car Usbek est censé écrire à Ibben, qui doit trouver un comparant pour réaliser ce qui se passe en France. La famille la cour de Louis XIV ressemblent au sultan du point de vue de son autorité. A la ligne 36, Usbek met en avant une ressemblance dans la façon de se protéger. [...]
[...] En effet, d'une part, les différentes missives sont datées selon le calendrier musulman. D'autre part, l'exotisme intervient à travers la situation d'énonciation : les personnages ont des noms orientaux, la destination est turque. Le contenu des lettres est également oriental. Pour s'en convaincre, on peut se référer aux allusions à la civilisation turque, au gouvernement sultan lignes 6 et dont le narrateur fait l'éloge dès la ligne 37 : sa garde est aussi forte que celle du prince devant qui tous les trônes se renversent notamment. [...]
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