L'auteur emploie des termes spécifiques au sérail : "sérail", "eunuques", "gardiens" et précise le lieu, ainsi que la date de l'écriture de la lettre : "ville de la Perse, à Ispahan, le 8 de la lune de Rébieb du calendrier lunaire musulman". Nous avons les références d'un monde étranger et exotique : celui du monde oriental lointain et secret (...)
[...] Pour ne pas s'impliquer dans ses propos, l'auteur fait parler ses personnages pour ne pas critiquer le royaume français et prendre ainsi des risques. Cet extrait est la lettre 161, la dernière lettre de ce romain entièrement épistolaire. Roxanne est une persane qui écrit à son mari Usbek qui a entreprit un voyage de découverte en Europe. Usbek et son ami Rica vont s'envoyer des courriers pour échanger leurs idées, leurs critiques. Ce dernier correspond en parallèle avec son épouse qu'il a laissée en Perse sous la garde d'eunuques. [...]
[...] En valorisant son courage au dernier paragraphe : langage nouveau que je forçasse encore d'admirer mon courage Le courage est double : l'audace de défier la toute puissance du maitre et celle d'affronter la mort avec la description finale de l'agonie de Roxanne. Conclusion : C'est l'image valorisée d'une femme libre et courageuse qui transparait dans ce portrait. A travers Roxanne, ce sont les valeurs qu'elle incarne qui restent en mémoire et qui peuvent s'appliquer à tout autre situation de rébellion contre l'asservissement d'un être humain . [...]
[...] Le passé composé relate la soumission de Roxanne : je me suis abaissée j'ai pu vivre dans la servitude Roxanne fait le bilan de son esclavage, dénonce sa situation passée, s'étonne de ne pas être révoltée plus tôt mais prononce en même temps sa condamnation. C. Tonalité tragique de la lettre L'annonce est fatale : je vais mourir puis passe au présent : je meurs puis s'en est fait L'utilisation des 2 points, des liens logiques (car, puisque) rendent logique et inévitable le dénouement. Entre le premier et la dernier paragraphe, nous assistons à l'agonie de Roxanne, c'est une mort programmée, en directe, par le jeu de l'écriture épistolaire. La fin de la lettre symbolise la fin de Roxanne et la fin du roman. [...]
[...] Mais c'est aussi un lieu de sensualité et de plaisir Montesquieu utilise le champ lexical de la sensualité, lieu de l'érotisme caché : délices plaisirs caprices, désirs fantaisies transports de l'amour La lettre s'inscrit dans un contexte propice à faire voyage et rêver le lecteur, elle nourrit ses fantasmes alimentés par l'éloignement et la connaissance stéréotypée du lecteur européen sur le monde oriental. Notre attention et notre curiosité sont ainsi aiguisées et nous somme prêts à écouter la révolte de Roxanne. II. La révolte tragique d'une femme A. Affirmation de sa révolte Dans sa révolte, Roxanne tutoie Usbek et utilise des termes péremptoires, secs : oui, je t'ai trompé non ! avec l'exclamation montrant l'indignation. [...]
[...] Celle-ci trompe son mari pendant son absence avec un homme qui fut tué par les eunuques. Ainsi, Roxanne entreprend une vengeance. Développement : I. L'art de cultiver l'exotisme A. Un regard sur le sérail L'auteur emploie des termes spécifiques au sérail : sérail eunuques gardiens et précise le lieu, ainsi que la date de l'écriture de la lettre : ville de la Perse, à Ispahan, le 8 de la lune de Rébieb du calendrier lunaire musulman Nous avons les références d'un monde étranger et exotique : celui du monde oriental lointain et secret. [...]
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