Lecture analytique des chapitres 6 et 7 du livre 8 tirés de l'oeuvre de Montesquieu De l'esprit des lois.
[...] Montesquieu emploie un pronom indéfini : "on les rend" pour instrumentaliser le pouvoir arbitraire du roi (responsable), et montrer qu'il n'y a plus de respect des lois, et que le système dérive vers le despotisme. "encore plus" sert de surenchère, pour montrer l'importance de l'argument qui va être introduit. Il y a corruption lorsque le roi se comporte comme les empereurs romains. Antithèse : "tout au prince/rien à sa patrie" : on note encore ici une inversion des valeurs. Dernier paragraphe : idée d'évidence : "Mais s'il est vrai". [...]
[...] Ce qui perdit les dynasties de Tsin et de Souï, dit un auteur chinois, c'est qu'au lieu de se borner, comme les anciens, à une inspection générale, seule digne du souverain, les princes voulurent gouverner tout immédiatement par eux-mêmes L'auteur chinois nous donne ici la cause de la corruption de presque toutes les monarchies. La monarchie se perd, lorsqu'un prince croit qu'il montre plus sa puissance en changeant l'ordre des choses qu'en le suivant ; lorsqu'il ôte les fonctions naturelles des uns pour les donner arbitrairement à d'autres, et lorsqu'il est plus amoureux de ses fantaisies que de ses volontés. [...]
[...] 7ème paragraphe : le centralisme (monarchie absolue). Parallélismes opposés : "tout/seul" : le prince ramène tout à lui. Si on aboutit au despotisme d'un seul, il y a corruption du principe de l'honneur qui repose sur les corps intermédiaires. 8ème paragraphe : mot de liaison "enfin". Présence d'une opposition qui met en évidence les deux types de gouvernements : "se croire en sûreté/se croire en péril" (le roi va se méfier du peuple et de la noblesse). Ce sont deux gouvernements différents. [...]
[...] Conclusion L'idéal politique de Montesquieu est la démocratie, mais on voit bien, qu'il n'y croit pas pour les grands états. Il a été inspiré par le modèle anglais mais ne désire pas l'importer puisque le système politique est condamné par son histoire, sa religion, sa géographie . Il faut donc que les Français créent un pouvoir modéré. Comme par exemple une monarchie s'appuyant sur les corps intermédiaires, avec les pouvoirs séparés; par idéal pour Montesquieu, mais aussi certainement par parti pris, puisqu'il fait lui-même partie des corps intermédiaires. [...]
[...] Il s'inspire de plus d'un exemple de l'Antiquité romaine. Au final, Montesquieu expose deux exemples qui constituent de véritables armes pour prouver la vérité des arguments avancés. La première partie de son argumentation est politique : Accumulation et répétition de l'effet de conviction : tous les arguments sont rationnels. Utilisation d'une anaphore : forme d'insistance sur la responsabilité du prince dans la corruption du système : "la monarchie se corrompt, lorsqu'un prince". Jeu des oppositions : "fonctions naturelles/arbitrairement, fantaisies/volontés, juger en sûreté/se croire en péril". [...]
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