Lecture analytique semi-rédigée du deuxième chapitre du Livre 8 "De la corruption du principe de la démocratie" extrait de l'oeuvre de Montesquieu De l'esprit des lois.
[...] "ce malheur" et "lorsque" introduisent une analyse. Démagogie mise en évidence (faire des promesses alors qu'on sait qu'on ne pourra pas les tenir, avec donc une intention de tromper) par le langage de la politique facile, le champ lexical de la morale négative ("corruption, paresse, flatter, avarice, ambition") pour montrer que c'est un moyen de manipulation. 5ème paragraphe : la cupidité : champ lexical de l'argent et de la faiblesse morale. Il n'y a plus de limite à ce que l'on peut demander à l'Etat. [...]
[...] Cette ville, toujours dans la licence ou dans l'oppression, également travaillée par sa liberté et par sa servitude, recevant toujours l'une et l'autre comme une tempête, et malgré sa puissance au-dehors, toujours déterminée à une révolution par la plus petite force étrangère, avait dans son sein un peuple immense, qui n'eut jamais que cette cruelle alternative de se donner un tyran, ou de l'être lui-même. Hypothèse : A principe corrompu, gouvernement corrompu. Rigueur dialectique du texte. Mécanisme de la corruption du principe et conséquence. I - Rigueur dialectique du texte : L'arme absolue pour faire adhérer le lecteur Présent de vérité générale (vision théorique, assez large) : pose la thèse Deux objets peuvent corromprent la démocratie : l'esprit d'inégalité/l'esprit d'égalité extrême introduits par "non seulement" et "mais encore", il y a donc deux facteurs. [...]
[...] Cet extrait concerne ceux de la démocratie. Texte Le principe de la démocratie se corrompt, non seulement lorsqu'on perd l'esprit d'égalité, mais encore quand on prend l'esprit d'égalité extrême, et que chacun veut être égal à ceux qu'il choisit pour lui commander. Pour lors le peuple, ne pouvant souffrir le pouvoir même qu'il confie, veut tout faire par lui-même, délibérer pour le sénat, exécuter pour les magistrats, et dépouiller tous les juges. Il ne peut plus y avoir de vertu dans la république. [...]
[...] Montesquieu parle au présent lors de la narration de l'exemple, donc l'actualise. Système de paradoxe : passé négatif (riche : tout était mal)/présent positif (pauvre : tout va bien). Opposition du passé (devoir, responsabilité, contrainte, c'est lui qui donnait) et du présent (droits, liberté, avantages, c'est lui qui prend) avec l'utilisation de "depuis que" (inversion totale des valeurs). Antithèse : "Je suis roi, j'étais esclave" : Des devoirs auparavant, des droits maintenant. Pas de conclusion dans cette anecdote. Est-ce une illusion? [...]
[...] Conséquence politique : changement de la nature du gouvernement : on passe de petits tyrans (aristocratie) à un seul tyran (despotisme d'un seul) : "Le peuple perd tout". Bilan : retour à l'esprit d'égalité extrême (despotisme) et inégalité (anarchie) : deux excès à éviter. Conclusion La vertu est pour tout le monde. Lorsque les gens la perdent, ils perdent tout. Mise en évidence de la nécessité de flatter l'attention du peuple, qui montre que les corrupteurs sont donc au même niveau que les gens du peuple. Les conséquences de l'inégalité sont donc plus inquiétantes que les conséquences de l'égalité extrême. [...]
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