Ce passage se situe à un moment où se prépare un tremblement de terre qui va être l'occasion pour Robinson de reconsidérer sa manière rationnelle de considérer l'existence sous l'impulsion d'un Vendredi qui incarne « le bon sauvage » plus spontané, « primesautier »
[...] Robinson incarne en effet un culte dépassé, celui du bon sauvage. On retrouve en effet les « clichés » rattachés au « bon sauvage » : « le natif primesautier, prodigue et rieur » par opposition à l'anglais « méthodique, avare et mélancolique ». Le mythe du bon sauvage renvoie à une notion du dix-huitième siècle où les Européens avaient tendance à idéaliser l'homme à l'état de nature. Rousseau disait « l'homme est naturellement bon mais c'est la société qui le corrompt ». [...]
[...] Ainsi, le personnage majeur du passage est bien Vendredi. C'est la nature même de Vendredi qui annonce ce que sera la vie sauvage. En quelque sorte, la vie sauvage qui se prépare entretient une relation métonymique avec Vendredi. Jusqu'à présent, c'est Robinson qui avait réussi à instaurer son ordre, sa rationalité. C'est au tour de Vendredi de lui imposer son mode de vie en accord avec sa nature profonde. Et on sent bien que Robinson est prêt à céder à Vendredi, à « laisser crouler l'île administrée pour s'enfoncer à la suite d'un initiateur irresponsable dans une voie inconnue » Ainsi, ce passage illustre parfaitement le « mythe du bon sauvage » incarnée par Vendredi, un homme à l'état de nature, spontanée. [...]
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