Commentaire composé semi-rédigé de l'extrait De la vanité tiré des "Essais" de Mo,taigne.
[...] Mes fantaisies se suivent, mais parfois c'est de loin, et se regardent, mais d'une vue oblique. J'ai passé les yeux sur tel dialogue de Platon mi parti d'une fantastique bigarrure, le devant à l'amour, tout le bas à la rhétorique. Ils ne craignent point ces muances, et ont une merveilleuse grâce à se laisse ainsi rouler au vent, ou à le sembler. Les noms de mes chapitres n'en embrassent pas toujours la matière ; souvent ils la dénotent seulement par quelque marque, comme ces autres titres : l'Andrie, l'Eunuque, ou ces autres noms : Scylla, Cicéron, Torquatus. [...]
[...] Manlius dépouilla un Gaulois de son collier après l'avoir terrassé dans un combat singulier; référence à Plutarque, Le Démon de Socrate : la référence ici pourrait constituer à elle seule une démonstration de la méthode de Montaigne, puisque Socrate est le maître de Platon, et que tous les dialogues de Platon mettent en scène Socrate en train de donner une leçon de philosophie. Pourtant, Montaigne semble insister sur l'échec apparent de l'oeuvre, avec par exemple la négation restrictive "ne . que . qui réduit le traitement du sujet à "incidemment", ou encore avec le participe passé "étouffé", qui semble montrer la mort du sujet. II) La défense directe de Montaigne A. [...]
[...] C'est un charme supplémentaire de la lecture. Thème de la légèreté, qui passe par un champ lexical des sauts : l'image choisie est d'abord celle du vent qui roule sur ce qu'il trouve sur son passage : la lecture est donc constituée en promenade, aux "sauts", et aux "gambades". La même idée est reprise dans le terme "escapades", qui constitue le voyage en entreprise de libération. Elle est également renvoyée à la poésie, puis à l'art en général. Le Phèdre comporte une "bigarrure", mot qui vient de l'adjectif "bigarré", "qui comporte des couleurs variées, ou qui est formé d'éléments disparates à la vue". [...]
[...] Je vais au change, indiscrètement et tumultueusement. Mon style et mon esprit vont vagabondant de même. Il faut avoir un peu de folie qui ne veut avoir plus de sottise, disent les préceptes de nos maîtres et encore plus leurs exemples. Annonce du plan La tradition antique, toujours présente chez Montaigne. Les exemples sont variés II) La défense directe de Montaigne III) La mise en abyme ironique du texte Analyse La tradition antique, toujours présente chez Montaigne. Les exemples sont variés A. [...]
[...] Dans un nouvel élan digressif, Montaigne passe librement de Platon à ses propres essais, avant de revenir à l'Antiquité : l'insertion des Essais au milieu des références antiques lui donne une légitimité. Comme pour soutenir l'idée de "farcissure", une autre référence à Platon intervient quelques lignes plus loin. Ce n'est pas une référence au même texte : il s'agit cette fois d'une référence aux Lois. Le terme "farcissure" constitue un choix intéressant : c'est un mot vieilli. La farce, c'est le hachis dont on remplit les volailles à cuire, la farcissure est l'opération de remplissage des volailles. B. [...]
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