Ai-je perdu mon temps ? C'est la thèse du chapitre 18. Il n'a pas perdu son temps même si personne ne le lit. C'est ce que l'on retrouve à la ligne 1 ("Et quand personne ne me lira, ay-je perdu mon temps [...]") et à la ligne 8 ("Ay-je perdu mon temps, de m'estre rendu compte de moy [...]").
A la ligne 1, c'est l'idée d'un entretien, d'une discussion avec soi-même. A la ligne 8, c'est le constat. Il y a deux dimensions : s'entretenir avec soi-même et faire des déductions sur soi-même (...)
[...] - " non sans dessein de publique instruction" à la ligne 22. Ici, Montaigne prend le ton d'un moraliste qui s'adresse à son lecteur. Montaigne montre une autre dimension : il est un moraliste. Il veut faire profiter les autres de sa réflexion. Conclusion Initialement destiné à être pour lui-même, Montaigne s'essaie mais il veut également s'adresser à tout le monde. Les essais a une dimension intellectuelle avec l'instruction publique. [...]
[...] Pour lui, c'est une occupation agréable. 5e réponse : - " J'escoutte à mes resveries, par ce que j'ay à les enroller(=enregistrer) " à la ligne 20. Cela permet de canaliser ses rêves, ses fantaisies, ses pensées. Sans l'écriture de ses rêves, on risquerait de les oublier. 6e réponse : - " Quantes-fois, estant marry de quelque action, que la civilité et la raison me prohiboient de reprendre à descouvert, m'en suis-je icy desgorgé, non sans dessein de publique instruction" aux lignes 20 à 22. [...]
[...] Niveau Première Montaigne, Essais, Livre II, chapitre 18 Montaigne, Essais, Livre II, chapitre LE TEXTE 1 Et quand personne ne me lira, ay-je perdu mon temps, de m'estre entretenu tant d'heures oisives, à pensements si utiles et aggreables ? Moulant sur moy cette figure, il m'a fallu si souvent me testonner et composer, pour m'extraire, que le patron s'en est fermy, et aucunement formé soy-mesme. Me peignant pour autruy, je me suis peint en moy, de couleurs 5 plus nettes, que n'estoyent les miennes premieres. [...]
[...] Montaigne ne raconte pas sa vie dans Les essais, il fait un travail de réflexion. " Je n'ay pas plus faict mon livre, que mon livre m'a faict". Cette phrase à la ligne 5 montre que l'auteur et son livre sont indissociables, tout deux ne forme qu'un. Le livre a changé Montaigne. Il s'est construit lui-même grâce à l'écriture. L'écriture se présente comme une révélation. Le livre donne un sens à la vie. La rencontre avec le lecteur devient secondaire Montaigne et autrui L'autrui apparaît sous différentes formes dans le texte. [...]
[...] C'est la métaphore du moule, Montaigne se prend pour son propre modèle. Il y a derrière cette métaphore une idée de contrainte, de discipline qui l'a conduit à s'affirmer comme le "patron". 3e réponse : - " je me suis peint en moy, de couleurs plus nettes, que n'estoyent les miennes premieres" à la ligne 4-5. Se représenter soi-même permet de mieux se connaître. Montaigne pense que penser à ce que l'on est quelques heures nous donnent une idée superficielle sur soi. Il a réalisé une introspection de lui-même. [...]
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