Le recueil des Poèmes saturniens est publié à la fin des années 1866 pour la première fois. Ce recueil de Verlaine est marqué par une double influence : celle de Baudelaire et celle de la planète Saturne.
Cet auteur sera considéré comme un des pères de la génération symboliste et surnommé "prince des poètes".
Il transmettra dans ce recueil son angoisse sur la malédiction de Saturne à travers 3 sections principales intitulées : "melancholia" qui renvoie aux regrets, "Paysages tristes" consacré surtout au soleil couchant et "caprices", qui comporte des poèmes fantaisistes et satiriques.
Dans un premier temps, nous étudierons la caricature de la bourgeoisie. Puis, dans un second temps, nous analyserons le statut de la poésie et du poète (...)
[...] En effet, le bourgeois se préoccupe uniquement de marier sa fille. L'expression juste milieu (conforme, suit la façon d'agir du plus grand nombre) associé à cossu révèle les ambitions mesquines et superficielles du personnage. Verlaine peint ici un bourgeois incapable de produire une pensée personnelle, politiquement correct mais intéressé. La conjonction de coordination qui lie deux termes opposés appui cette caricature : botaniste et pansu De même, l'évocation du coryza assure le comique du personnage puisque c'est un rhume qui touche ici un bourgeois influent, intouchable. [...]
[...] Puis, dans un second temps, nous analyserons le statut de la poésie et du poète. Tout d'abord, On peut dire que le bourgeois est désigné ici de façon péjorative. En effet, on peut noter l'utilisation de noms propres péjoratifs tels que Prudhomme qui signifie : bourgeois débitant solennellement des choses le plus sottes Ainsi que monsieur machin qui désigne de façon dépréciative et familière le futur époux de sa fille sans lui donner d'identité. Le poème est essentiellement axé sur la satire du type du bourgeois, comme on peut le voir dès le 1er vers : le jeu de mot entre maire et père donne le ton ironique du poème. [...]
[...] De plus, la poésie chez monsieur Prudhomme se limite à une broderie sur des pantoufles. Par ailleurs, on relève à la fin du poème l'autodérision et la clairvoyance du poète. En effet, à partir du vers 14, Verlaine parle à travers le bourgeois. Les poètes sont alors évoqués à travers le jugement de cette classe sociale. Le changement de point de vue est marqué par la transition : quant aux suivi d'une Autodésignation en temps que poète par le biais de termes péjoratifs. [...]
[...] On a ici deux mondes qui s'opposent et ne s'apprécient guère qui sont mis en scène. L'effet comique est toujours présent avec la rime entre maroufle désignant les poètes et les pantoufles du bourgeois. Conclusion : Ce poème reprend le thème du poète maudit, exclu et incompris par la société. C'est un thème récurrent chez les romantiques du 19ème siècle. On retrouve cette idée dans l'albatros de Baudelaire. [...]
[...] En effet, on note une opposition des termes insoucieux et grave qui accentue le ridicule du personnage. De même que le travail du rythme qui permet de mettre en valeur ce coté dérisoire. Cependant, le contre rejet ses yeux met en avant le caractère posé du bourgeois qui rêve, au milieu d'un paysage printanier. Tout cela ne sert évidemment qu'a appuyer l'ironie car on apprend plus tard qu'il songe à ses affaires et que le printemps lui donne des allergies. [...]
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