De nombreuses comédies de Molière obéissent au même schéma : deux amants veulent se marier, leur père s'y oppose, mais grâce à une scène de dénouement savamment construite, la pièce se finit bien. Il peut s'agir d'une scène de reconnaissance (on apprend qu'un des personnages est de la famille d'un grand seigneur qui facilite leur mariage) comme c'est le cas dans la pièce intitulée L'Avare. Dans Monsieur de Pourceaugnac, Eraste et Julie s'aime. Mais celle-ci doit épouser Monsieur de Pourceaugnac. Elle prétend être une coquette (une femme superficielle qui cherche à attirer le désir de tous les hommes) afin de de faire fuir son prétendant. Il ne reste plus à Éraste qu'à chercher un moyen de déposer sa bien-aimée.
[...] Nous nous intéresserons tout d'abord à cette apparence de mariage arrangé, puis nous nous demanderons en quoi cela permet d'effectuer une critique de mœurs et enfin nous nous interrogerons sur ce dénouement heureux lié à l'hypocrisie d'Éraste, à son aptitude au mensonge pour parvenir à ses fins. I Un mariage prétendument arrangé a/Les clichés du mariage revisités. Les personnages utilisent de nombreux clichés liés au mariage, mais certains diffèrent d'habitude. Il est très fréquent que le terme main soit, par métonymie, associé au mariage d'une femme. Pourtant Oronte demande la main de Julie : non pas son consentement, mais sa main en elle- même : donnez-moi votre main. Allons. et cela de façon insistante comme le montre le verbe aller à l'impératif montrant de l'impatience. [...]
[...] Celle- ci est dans un goût assez oriental, ce qui est à la mode. Le thème de cette chanson est justement le triomphe de la joie sur la tristesse comme le montrent les oppositions entre les impératifs sortez appliqués au sentiment négatif et les impératifs venez appliqués à ce qui est positif. Voyons bien qu'un bon état d'esprit est conservé, comme cela est de mise dans la comédie. Pourtant, la critique de la société est très présente dans cette scène. [...]
[...] Il peut s'agir d'une scène de reconnaissance (on apprend qu'un des personnages est de la famille d'un grand seigneur qui facilite leur mariage) comme c'est le cas dans la pièce intitulée L'Avare. Dans Monsieur de Pourceaugnac, Éraste et Julie s'aiment. Mais celle-ci doit épouser Monsieur de Pourceaugnac. Elle prétend être une coquette (une femme superficielle qui cherche à attirer le désir de tous les hommes) afin de faire fuir son prétendant. Il ne reste plus à Érasme qu'à chercher un moyen déposer sa bien-aimée. Dans la scène sept du dernier acte, il parvient à convaincre le père de la jeune fille d'accepter ce mariage. [...]
[...] D'autre part dans la chanson, l'Égyptien et l'Égyptienne alternent les prises de parole pour faire une énumération des éléments qui sont moins importants que l'amour. Pourtant, ce sont ces éléments-là qui au premier abord paraissent prendre la première place dans le dialogue des personnages. (Les biens, la gloire, les grandeurs, les sceptres [c'est-à-dire le pouvoir]. III En réalité, il s'agit, derrière les apparences dans dénouement heureux grâce à la ruse d'Éraste. a/La ruse d'Éraste et de Julie La première réplique d'Éraste dans notre extrait permet de flatter Oronte. [...]
[...] b/Un faux conflit En effet, il se crée un conflit comique entre elle et son père, chacun contredisant l'autre. Julie dit je ne veux d'autre mari que M. de Pourceaugnac [elle ment ; c'est l'homme qu'elle a cherché à faire fuir] et Oronte répond : Et je veux, moi, tout à l'heure, que tu prennes le seigneur Éraste La répétition du verbe vouloir au présent de l'indicatif crée un effet de répétition qui montre l'opposition feinte de Julie envers son père. [...]
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