À Paris, dans les années 60, Moïse, petit garçon juif de onze ans, vit dans un appartement de la rue Bleue avec son père, depuis que sa mère les a quittés lorsqu'il était encore bébé. Mais Moïse s'ennuie. Il se sent désespérément seul, mal aimé, ce qui explique sa recherche de réconfort et d'affection auprès des prostituées de la rue du Paradis et surtout de monsieur Ibrahim, l'épicier musulman de la rue, originaire du Croissant d'or, pays du Proche Orient.
C'est entre ce vieil homme sage, passant ses journées à tout observer assis sur son tabouret et Momo, que va très vite s'installer une réelle complicité. Monsieur Ibrahim semble tout connaître de la vie et prend Momo sous son aile, répondant à toutes ses interrogations.
[...] En effet, tout le monde se connaît et vit en bonne entente, il y a encore de petits commerçants, pas les grandes chaînes de distribution alimentaire actuelles. Les commerçants comme Monsieur Ibrahim connaissent tout de chaque habitant du quartier et prennent le temps de discuter, c'est ainsi que Momo va apprendre à mieux connaître l'épicier qu'il n'aurait sans doute pas abordé autrement. D'autre part, dans l'ouvrage “Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran”, on observe bien le manque d'affection d'un enfant à qui les parents ne donnent pas d'attention. [...]
[...] De plus, les vols commis par Moïse chez l'épicier, conscient de ces délits, sans qu'il n'en dise mot pour autant, ajouté au fait que le jeune garçon parvienne à faire avaler de la nourriture pour chien à son père restent très étranges. Et enfin les rencontres fréquentes de Momo, garçon de onze ans, avec des prostituées m'ont parues inconcevables: bout de la rue, sous le porche, il y avait une nouvelle. Elle était ronde, belle comme un dessin. Je lui ai montré mon argent. Elle a souri. - Tu as seize ans toi ? - Ben ouais, depuis ce matin. On est montés.” page 10. [...]
[...] De nombreux faits semblent trop invraisemblables, sortis de l'imaginaire de l'auteur, ce qui enlève beaucoup de réalisme au livre, forçant le lecteur à prendre de la distance, l'empêchant d'être totalement imprégné par la lecture. En effet, Monsieur Ibrahim obtient une voiture payée en liquide en montrant un faux permis de conduire qui n'est en fait qu'une simple lettre en arabe. On a du mal à croire qu'un vendeur puisse être à ce point crédule pour se fier à un tel homme. [...]
[...] Avec monsieur Ibrahim et les putes, il faisait chaud, plus clair.” page 19. Cette image est de plus, encore mieux rendue par le fait que Monsieur Ibrahim va adopter Moïse suite à la mort de son père. Enfin, on retrouve à nouveau un thème cher à Éric-Emmanuel Schmitt : l'entente et l'enrichissement que peuvent s'apporter deux personnes de religions distinctes. En effet, comme dans “l'Enfant de l'auteur aborde les différences de religions et la proximité entre deux personnes d'âge différent et de culte différent. [...]
[...] C'est entre ce vieil homme sage, passant ses journées à tout observer assis sur son tabouret et Momo, que va très vite s'installer une réelle complicité. Monsieur Ibrahim semble tout connaître de la vie et prend Momo sous son aile, répondant à toutes ses interrogations. Après le suicide du père du jeune garçon, s'étant jeté sous un train, Monsieur Ibrahim prend la décision d'adopter Momo. Pour fêter cet événement, ils achètent une voiture et partent pour un long périple, traversant toute l'Europe pour arriver dans le pays natal du vieillard. En chemin, Momo découvre les tekkés, danses musulmanes permettant de se libérer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture