Commentaire composé sur le poème Paysage polaire écrit par Leconte de Lisle.
[...] Transition Nous constatons que s'opère une métamorphose de la réalité. Celle-ci nous introduit dans un monde qui n'est pas celui où nous vivons habituellement et non pas seulement pour de simples raisons géographiques. III/ Un monde fantastique Une vision pathologique, source d'inquiétude Les pics sont atteints de convulsions, les dieux ont la lividité des cadavres, les grands ours sont épileptiques L'hypallage du vers 13 et, de ce fait, la place de cet adjectif à la rime soulignent l'importance de ces manifestations paroxystiques qui rappellent les pics convulsifs du vers 3. [...]
[...] Conclusion Voilà le tableau d'une vie élémentaire, étrangère à notre civilisation, arrêtée dans une éternité de rigueur et de souffrance dépourvue de tout espoir. Peint avec une totale impassibilité de la part de l'auteur, ce sonnet manifeste le souci d'une grande rigueur formelle et d'une expression plastique de son inspiration. Leconte de Lisle manifeste ici son goût de l' »exotisme entendu au sens large que lui confère l'étymologie goût des choses concernant des pays lointains et n'appartenant pas à notre civilisation Robert). Il rend ainsi évidente son appartenance au mouvement parnassien. [...]
[...] Les personnages Ce n'est qu'à la fin du poème que surgissent les personnages attendus : les grands ours (v.12). Ils sont saisis dans un état blanchis par les neiges v.12) et une attitude pittoresque : balançant leurs cous (v.13) mais assez conventionnels. Les moyens de la description Les moyens de la description mis en œuvre par le poète sont les suivants : fréquence des déterminations par l'abondance des adjectifs qualificatifs ; des groupes nominaux constituent à eux seuls l'élément principal d'une phrase. [...]
[...] Sur les hauts caps branlants, rongés des flots voraces, Se roidissent les Dieux brumeux des vieilles races, Congelés dans leur rêve et leur lividité ; Et les grands ours, blanchis par les neiges antiques, Çà et là, balançant leurs cous épileptiques, Ivres et monstrueux, bavent de volupté. Leconte de Lisle, Poèmes Barbares (1862) En partenariat avec www.bacfrancais.com Etude Un paysage inhospitalier L'importance du décor Le poète évoque un paysage de côtes lointaines, froides et escarpées comme le montrent les termes écume de la mer (v.1) ; et flots destructeurs brouillard (v.4) et vent gouffre pis (v.3) et hauts caps glace (v.11) et neiges (v.12). Toute forme de vie paraît à première vue bannie : monde mort gouffre d'ombre stérile (v.2). [...]
[...] Leconte de Lisle Paysage polaire Introduction Leconte de Lisle est né à Saint-Paul de la Réunion, le 23 octobre 1818. C'est autour de lui que se concentre, dans les années 1860, le groupe dit du Parnasse en raison du mont Parnasse qui, en Grèce, désigne le séjour des muses inspiratrices de la poésie. Les jeunes poètes du courant littéraire du Parnasse réagissent contre le romantisme sentimental et veulent, grâce au culte de la perfection formelle, éterniser les grandes émotions et les fortes pensées philosophiques. [...]
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