Verlaine, "Mon rêve familier" : lecture analytique - publié le 03/10/2008

Résumé du document

Lecture analytique entièrement rédigée du poème Mon rêve familier tiré du recueil Poèmes saturniens de Paul Verlaine. Etude de la place du rêve et de la femme, mais également de l'intimité du poète et de sa souffrance.

Extraits

[...] On a également un échec des sensations visuelles, avec la couleur des cheveux brune, blonde ou rousse Dans la strophe il évoque les larmes - > sensations tactiles. On a donc un échec total des perceptions. II Une quête identitaire 1. Une femme unique Après avoir vu le motif du rêve, nous verrons une quête identitaire ? Tout d'abord, la femme est unique. Il n'y a aucun pluriel. L'anaphore elle- seule et le rejet pour elle-seule renforce cette idée. Le dernier elle-seule prend même la position de sujet. [...]

[...] Il y a également des périphrases qui évoquent la mort : v.11 et v.14, qui montre une mort sonore. Le rythme du vers 13 avec les et suggère un étirement du temps - > éloignement de la voix qui arrive à la chut au vers 14 avec le verbe se taire Pour conclure, le rêve et l'âme de Verlaine manquent de netteté, comme un paysage à demi-rêvée. Verlaine nous le dépeint avec musicalité et sensibilité. Tout le poème est en suggestion sonore et nous entendons cette musique intime qui vient du cœur. [...]

[...] Le poème évoque implicitement l'énigme du poète et le rôle de la femme, qui est de lire le cœur du poète. elle sait comprend qui rime avec pénétrant Il s'agit donc bien de trouver une solution. Néanmoins, le poète est identifié dans sa position de poète incompris et qui souffre : interjection hélas (v.6). Le poète fait également allusion à l'incompréhension qui frappe l'ensemble des poètes et à leur solitude. III La souffrance du poète 1. Les signes physiologiques de la souffrance Après avoir vu la quête identitaire, nous verrons la souffrance du poète, avec tout d'abord, les signes physiologiques. [...]

[...] Mon rêve familier est le 6ème poème de la première section intitulé Melancholia. Ce poème, en alexandrins, Verlaine prend la forme d'un sonnet avec 2 quatrains et 2 tercets. Il évoque l'image ambiguë de la femme et le caractère intime du poète. Il y a un certain ton de confidence. Néanmoins, la section Mélancholia suggère également la souffrance. Nous verrons tout d'abord le motif du rêve, puis une quête identitaire et enfin la souffrance du poète. I Le motif du rêve 1. [...]

[...] L'apaisement réside dans le partage de la douleur. Dans le dernier tercet, les allitérations en et soulignent le côté pénible de la réminiscence L'insatisfaction du poète D'autre part, il y a une certaine insatisfaction du poète. Elle réside dans la difficulté à accéder à cet objet du rêve. Les larmes peuvent alors être interpréter comme une véritable déploration. Le dernier élément de l'anaphore elle-seule suggère une véritable amertume. La femme est loin exila (v.11) - > le passé simple suggère une vraie rupture - > exil physique et également psychologique que la mémoire cherche à combler. [...]