Comment Molière, en utilisant les quelques normes déjà créées de la comédie du 17ème siècle, offre, à travers le rire, une peinture sociale et une nouvelle poétique de la comédie classique ?
[...] - Tradition de la farce : invitation au rire La farce est un genre que Molière réintègre sur la scène avec Les Précieuses Ridicules. Héritée de l'Antiquité et très prisé en Italie avec la comedia dell'arte, les moyens comiques y sont nombreux : l'intrigue, les personnages caricaturés, et surtout le geste. La scène 7 est un exemple de cette gestuelle de la farce. Les didascalies créent une action à réaliser : Mascarille donne un soufflet et des coups de bâton. [...]
[...] Les précieuses coquettes, quant à elle, sont bien plus frivoles. Mondaines, galantes, elles fréquentent les salons, jouent de la mode et des mots. Ce sont celles ci que sont (ou espèrent être) Cathos et Magdelon. Le rôle du langage y est primordial, tout comme le rôle de l'imagination et de l'imitation. Entre portrait des précieuses et portrait des personnages qui les entourent (servantes, valets costumés . Molière présente une peinture sociale du Paris du siècle. - rôle du langage Les Précieuses Ridicules constitue un recueil de linguistique intéressant et comique. [...]
[...] A travers la peinture sociale, Molière joue habilement des codes de la comédie classique. II - La comédie classique La comédie classique, avant Molière, ne trouve pas son essor. Même si Corneille et Scarron travaillent à son développement, c'est Molière qui lui procurera la plus grande évolution et le succès. Les Précieuses Ridicules est en fait une farce, invitant au rire qui était réprimé sous les contraintes morales et religieuses de l'époque. Molière utilise beaucoup de caractéristiques classiques mais propose des détournements et des innovations. [...]
[...] Dans sa farce Les Précieuses Ridicules, Molière dépeint la société parisienne du 17ème siècle. Des scènes 5 à et au long de l'oeuvre, à travers le langage, l'imagination et l'imitation de ses personnages, il offre une satire des faux précieux et du snobisme ridicule. Il intègre de nouveaux éléments à la théorie de la comédie classique de l'époque. Il réinsère le genre traditionnel de la farce, et rouvre le spectateur au rire. Le rire plait au public (Molière rappelle dans La Critique de l'école des femmes que "la grande règle de toutes les règles est de plaire) et assure ainsi à la troupe le début d'une renommé encore meilleure, et devient moralisateur puisqu'il pointe à travers le ridicule et le grotesque les vices à éliminer. [...]
[...] Elle n'est pas tant une recherche esthétique qu'un snobisme social, que Magdelon dévoile "Je crois que quelque aventure, un jour, me viendra développer une naissance plus illustre". A l'opposé de ce langage pédant, Marotte, la servante des cousines, parle la langue du bas peuple. Et n'hésite pas à se moquer de ses maîtresses " Je ne sais point quelle bête c'est là ; il faut parler chrétien si vous voulez que je vous entende". Molière la place comme représentante de la classe sociale inférieure. [...]
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