* Elle a un langage élaboré, riche, soutenu. Molière confère à son langage des ressources poétiques : allitérations de sifflantes et dentales, en plus des diérèses. Il y a aussi la lourdeur de Bélise, avec le tétramètre, pour s'enliser dans le répétitif. Il y a les termes cassants comme "sec", et le point d'exclamation (...)
[...] Les qualités : * La maîtrise de l'esthétique classique, une force démonstrative. On voit alors le discours en 3 temps : - elle introduit, - elle montre son expérience, - elle explique son expérience. Tout cela est fait en paroxysme. * Elle a un langage élaboré, riche, soutenu. Molière confère à son langage des ressources poétiques : allitérations de sifflantes et dentales, en plus des diérèses. Il y a aussi la lourdeur de Bélise, avec le tétramètre, pour s'enliser dans le répétitif. [...]
[...] Bélise n'est jugée que par l'esprit. Bélise a peut-être des qualités ? On revient à l'esthétique morale du XVII ème siècle, qui sépare cœur et raison, et qui fonde la qualité sur celle de l'esprit, et non du cœur. Célimène est le défaut de son temps. II Célimène à travers Damis : C'est un personnage de la proximité de Célimène, " de ses amis " Le trait dominant du caractère de Damis : C'est le " trop d'esprit On relève le champ lexical de l'esprit. [...]
[...] Elle semble lui infliger un manque de naturel. " On voit qu'il se travaille à dire " Depuis que dans la tête il s'est mis d'être habile Même sur personnage de qualité, elle trouve des aspects négatifs. Pourquoi ? Elle ressent une identité progressive dont elle se défend Une identité progressive : " Il veut avoir trop d'esprit, dont j'enrage Ils ont les mêmes terrains de qualités : ils sont rivaux. On peut aussi s'interroger sur la dernière phrase d'Acaste : " Dieu me damne, voilà son portrait véritable qui peut aussi bien suggérer Damis que Célimène. [...]
[...] (Voir " Les Caractères " de La Bruyère). L'intérêt de la scène repose sur le genre du portrait : on a deux portraits explicites, Bélise et Damis, tout à fait opposé : - Bélise = belle + bêtise, - Damis = " de mes amis " C'est l'onomastique de ces noms. Implicitement, nous assistons à un 3ème portrait : celui de Célimène. C'est un fonctionnement propre au théâtre : celui qui peint s'autodétruit. La problématique est la suivante : " Comment découvrons-nous Célimène à travers deux portraits alibis, étrangers ? [...]
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