Le monologue paraît très construit. Après un aveu théorique, "Je hais tous les hommes", Alceste fonde son argument sur une expérience, ici le procès (...)
[...] Là encore, la colère s'exprime par un discours très tenu. * C'est une colère maîtrisée. Le monologue paraît très construit. Après un aveu théorique, " Je hais tous le hommes Alceste fonde son argument sur une expérience, ici le procès. Pour cela formes classiques : le verbe de perception " voir nanti du pronom neutre " on qui élargit l'expérience. Curieusement, ce récit s'organise en quatrains, par 4 fois 4 vers, ce qui suscite une gradation dans la réflexion d'Alceste. [...]
[...] Il y a un large champ lexical de la fausseté pour caractériser ce personnage : " masque " traître " radouci " fourbe " grimace C'est un vocabulaire qui souligne la fausseté du personnage, et l'hypocrisie comme vice majeur. 2ème argument : Cette hypocrisie est aussi un vice social généralisé. Le discours s'organise en 2 temps autour de " cependant - 1er temps : réprobation générale, mais le scélérat est distant, peut-être absent. - 2ème temps : acceptation générale, l'individu est présent en relation directe : accueil, rires, prononciation Tous les jugements négatifs disparaissent. [...]
[...] Il faut bien convenir que l'analyse de cette tirade révèle un décalage étonnant entre contenu violent, emporté, extrême, et une organisation très tenue du discours. Ce paradoxe est spécifique de l'art classique, dans lequel les sentiments extrêmes, les plus vives passions, sont toujours maîtrisés. Ce comportement confère à Alceste plus de complexité, de nuance. Le personnage qui paraissait exclu au début de la scène par le formes grossières apparaît maintenant plus intégré, plus proche de son temps : il devient un peu plus Molière lui-même. [...]
[...] " Une lecture méthodique nous permettra d'investir 2 axes : il faut voir l'expression de la colère et la dénonciation morale. I La colère d'Alceste : * C'est une colère provoquée par Philinte : il est très ironique dans son intervention ; il y a un vocabulaire excessif, des hyperboles qui ne sont pas naturelles pour lui, donc employées intentionnellement : " tous " mortels " aversion " nulle exception On voit aussi l'insistance de Philinte avec 2 diérèses. Il y a aussi l'interrogation. Il est évident que l'implicite du texte est la référence à Célimène. [...]
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