Lecture analytique sous forme de plan détaillé de la quatrième scène de l'acte II de l'oeuvre Le Misanthrope de Molière.
[...] Molière, Le Misanthrope Lecture analytique 2 Le jeu des portraits L'acte 2 du Misanthrope, grande comédie en vers et en cinq actes crée le 4 juin 1666 au Palais Royal, se caractérise par un mécanisme comique, des visites fâcheuses empêchant à tout moment Alceste de s'expliquer avec la coquette Célimène qu'il aime. Avec l'arrivée des marquis, rivaux d'Aleste, de la cousine Eliante et de l'ami Philinte, place est alors faite au jeu mondain cruel et frivole des portraits satiriques auquel excelle Célimène en championne de la médisance. [...]
[...] Ou est-ce plutôt un inadapté pathologique et mélancolique ? Ce qui est sur , c'est que Molière ne lui donne pas entièrement raison puisqu'il le sanctionne tout en partageant comme nous avec lui un peu sa solitude et son amertume. [...]
[...] Par ailleurs Alceste apparait ici plus seul que jamais ; poussé par son atrabile amoureuse à un éclat, il est immédiatement sanctionné par tous et surtout par Célimène, et ne peut que mesurer comme nous la discordance qui existe entre lui et les autres. Peut-on pour autant aller jusqu'à prétendre, comme le firent les romantiques et certains metteurs en scène et comédiens contemporains comme Francis Huster que ce personnage intelligent mais excessif est un dissident, un révolté social, un pré révolutionnaire ? [...]
[...] III- La mise en scène d'une misanthropie marginalisée En apparence, tout le monde est réuni dans une aire de jeu - Ce jeu a fait monter l'euphorie jusqu'à son comble. - Ce salon renvoie au lieu de la cour où l'on est en perpétuelle représentation Alceste n'a encore rien dit dans cette aire de jeu - Il est dans son petit coin sombre - Alceste qui s'est trop longtemps tenu silencieux éclate - Il intervient car il est blessé personnellement par les deux derniers portraits Alceste n'a pas encore éclaté qu'il se retrouve hors jeu Clitandre tend un piège à Alceste Philinte abandonne Alceste - Abandon du bon ami - Il minimise la sincérité d'Alceste - Il reproche à Alceste de nuire à l'intérêt du groupe : il se désolidarise de lui pour rester solidaire au groupe Son portrait-charge par Célimène - Elle ne lui pardonne pas ses attaques - Elle veut rester la reine du salon - Elle est vindicative - Alceste se rend ainsi compte de ce qui le sépare d'elle Alceste avoue sa défaite - Il est conscient d'être sanctionné par le rire - Ton amère montrant qu'il se sent vaincu - Les marquis doivent être ravis - Philinte et Eliante doivent être gênés - Discordance entre lui-même et les autres personnages. [...]
[...] Dans une lecture analytique, nous étudierons le jeu mondain en question et en action puis le registre satirique, enfin la mise en scène de la misanthropie marginalisée. Représentation d'un jeu mondain et révélateur Les mouvements Intervention d'Alceste - Il sort de son silence pour attaquer les deux marquis (attaque ceux flattent celle qu'il aime et encouragent son vice) - Il ne supporte pas leur comportement - Il cherche à faire cesser ce jeu et à briser la complicité entre ces 3 personnages Intervention de Philinte - Il se désolidarise d'Alceste au comportement excessif - Il pousse Célimène à faire le portrait d'Alceste Intervention de célimène Le jeu des portraits est représenté en action Jeu à la mode au XVIIème siècle - Jeu de salon - Quelqu'un dit un nom et dresse un portrait de ce dernier - Jeu social et satirique - Ce jeu offre le plaisir de médire et d'improviser Ce que révèle ce portait - Célimène va vite à l'essentiel du caractère du Misanthrope - Le vers 1 est répété dans les autres vers - Célimène ne cherche pas à voir ce qu'il y a derrière ce caractère - Cela révèle aussi le caractère de Célimène : elle ne le connait ni ne l'aime véritablement Ce portrait est fait en réponse aux attaques d'Alceste - Elle montre que sa vanité a été blessée - Elle le fait pour punir Alceste qui a transgressé la règle de l'hypocrisie des salons permettant une certaine harmonie sociale II- Le registre satirique Le jeu des portraits est une arme de satire Jeu dicté par une certaine médisance, clairvoyance - Alceste parle de ce jeu de façon satirique - Dressé comme une sorte de combat - Le vocabulaire montre que ce jeu est destiné à nuire à la réputation - mes bons amis de cour : double antiphrase : les marquis incarnent le contraire de l'amitié Cependant ce jeu des portraits par sa perspicacité permet à la société de se regarder en face - Destiné au publique - Alceste par ses éclats devrait voir lui-même qu'il n'est pas un exemple à suivre - Ces portraits sont une arme de la lucidité qui ici se retourne contre lui et ses excès Le dramaturge dénonce l'hypocrisie de ces mondains - Alceste stigmatise les bons amis de cour - Antithèse entre la méchanceté de ces gens et leur amabilité - L'hypocrisie est soulignée par l'attitude des marquis qui vont au devant de ceux qu'ils viennent de dénigrer - Croquis caricatural des scènes quotidiennes de la cour - Ici, le spectateur ne peut être qu'être d'accord avec Alceste - La réponse de Clitandre montre la méchanceté de ce personnage et donne raison à Alceste - Clitandre espèce ici qu'Alceste va critiquer Célimène Langage de la satire - Lexique récurrent : baisers flatteurs flatterie flatteurs - Esprit contrariant mis en valeur pas la diérèse opinion - Honneur de contredire d'Alceste mis en valeur dans sa satire - Procédé de la généralisation - Procédé de l'ironie : mes bons amis de cour - Monsieur par Célimène met Alceste à distance. [...]
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