Misanthropie, Molière, Le Misanthrope, Célimène, amour-propre
L'extrait à étudier est tiré du Misanthrope de Molière, de l'acte V scène 4, au moment du dénouement dans la relation d'Alceste et de Célimène.
Caractérisé par l'opposition totale des deux personnages, Alceste tombant dans l'excès, la démesure et les idéaux alors que Célimène reste dans la modération. Chacun semble proposer des compromis, mais aucun ne semble vouloir réellement se plier aux vœux de l'autre, à cause d'un trop grand amour-propre.
[...] Il incarne tout ce que déteste Alceste, à savoir le manque de vertu et de vérité. On pourrait supposer qu'en agissant ainsi, peut être Célimène essaie de le reséduire, de le faire plier à ses propres vœux. III- Rupture causée par l'orgeuil atteint d'Alceste, et l'exposant au ridicule Coupe la parole, marqué par la césure même de l'alexandrin. Non ferme. Son orgueil / amour-propre même semble avoir été touché. il parle de sensible outrage c'est-à-dire une offense grave à sa personne même. [...]
[...] Tout le monde se détourne alors d'elle, sauf Alceste qui lui propose de fuir. Et le fait qu'il soit prêt a lui pardonner oublier / excuser juste après la césure. Cependant on voit une gradation dans le vocabulaire qu'utiliser Alceste. D'abord il est prêt à : oublier totale amnésie sur les faits passés excuser les faits se sont passées mais il lui pardonne Couvrirai les faits se sont passés mais il sont volontairement occultés, comme des fautes indignes que l'on tente de dissimuler. [...]
[...] l'excès et la démesure d'Alceste qui montre ce retournement de lucidité en aveuglement.) Célimène se justifie alors en deux temps. D'abord son refus en montrant que la solitude (qu'Alceste prône par sa misanthropie) l'effraie. Elle n'est pas prête, si jeune, à renoncer au monde pour un seul homme. la solitude effraie un âme de vingt ans Puis dans un second temps, elle tente de lui poser elle même un compromis. Mais celui-ci contrairement à celui d'Alceste, appelle d'avantage à la modération. [...]
[...] rend explicite l'opposition entre le moi et l'autre. Accentué par l'adjectif possesif votre montre qu'ils sont différents et que Célimène ne veut pas le suivre. On note aussi une absence du nous qui est caractéristique lorsqu'on parle d'une liaison amoureuse. Cela montre qu'il n'y a pas de véritable amour entre Alceste et Célimène. cela montre donc l'opposition même des personnages à travers les pronoms, aucun ne semble vouloir se soumettre aux propositions de l'autre. Sa réponse d'ailleurs qu'elle refuse catégoriquement de renoncer au monde c'est-à-dire à la société, pour s'en aller seule avec lui. [...]
[...] Il lui propose une alternative, mais s'apparente à une condition extrême. Celle de la misanthropie, c'est-à-dire se réfugier dans la solitude en fuyant ses semblables. Célimène semble être la dernière personne qui le rattache à la société. Prouvant encore sa tombée dans un excès. Son but étant de fuir tous les humains sauf elle. Il ne se raccroche qu'à des idéaux, courant après les vertus absolues. Alceste pourrait même incarner une personnification de l'excès ou de la démesure. Dans sa misantrhopie d'abord. [...]
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