Lorsque Molière écrit Le Misanthrope en 1664, il traverse une période difficile sur plusieurs plans. Il ne supporte plus le monde dans lequel il vit, et subit également des problèmes conjugaux, de santé et professionnels avec la censure de son Tartuffe.
Le Misanthrope est une comédie en 5 actes qui présente comme personnage principal Alceste, messager de Molière pour dénoncer les moeurs de la Cour de Louis XIV, l'hypocrisie et la société du paraître.
Cette scène se caractérise par l'apparition d'un nouveau personnage féminin : Arsinoé. Le spectateur a entendu parler d'Arsinoé dans certaines scènes précédentes donc elle ne lui est pas totalement inconnue. Cette scène se caractérise surtout par la présence de deux femmes que tout oppose : la beauté, la jeunesse, et le rapport à l'amour. C'est dans cela que réside l'intérêt de la scène. (...)
[...] Arsinoé dénonce sous couvert d'amitié la coquetterie de la jeune veuve. C'est au nom de l'amitié et de l'honneur qu'Arsinoé prononce les pires horreurs. Ainsi les figures d'atténuation ponctuent la querelle : Les litotes dans la première tirade d'Arsinoé : ne la loua ''que l'air dont vous vivez vous faites un peu tort''. Arsinoé se désolidarise du salon et de la société auquel elle appartient. Elle se présente comme l'avocat de la défense de Célimène. La présence du lexique juridique en témoigne. [...]
[...] Séquence II Lecture analytique 7 Le Misanthrope, Molière Acte III, scène du début au vers 960 : Arsinoé et Célimène. Introduction : Lorsque Molière écrit le Misanthrope en 1664, il traverse une période difficile sur plusieurs plans. Il ne supporte plus le monde dans lequel il vit, et subit également des problèmes conjugaux, de santé et professionnels avec la censure de son Tartuffe. Le Misanthrope est une comédie en 5 actes qui présente comme personnage principal Alceste, messager de Molière pour dénoncer les mœurs de la Cour de Louis XIV, l'hypocrisie et la société du paraître. [...]
[...] Il procède à une satire de la vie mondaine ; deux femmes du monde, sous couverts de civilités, elles se montrent particulièrement cruelles et hypocrites. Molière porte un regard pessimiste sur les rapports humains. Il invite alors le spectateur à s'interroger sur le jeu social. Conclusion : Molière s'est montré habile dans l'invention de cette scène. Il donne au spectateur une querelle qui suscite le rire, un rire cruel pour les deux personnages. La situation, la joute oratoire, les personnages s'amusent. [...]
[...] En réalité, le portrait que Célimène dresse d'Arsinoé insiste sur sa pruderie, son avarice, son aigreur et sa fausse dévotion. Vers 940 au vers 944 : accumulation qui oppose l'apparence à la réalité des faits. Arsinoé inspire au spectateur du mépris ; sa démarche, son discours révèlent sa jalousie, sa frustration et sa perfidie. III Comédie de mœurs. Satire. Molière condamne ici l'hypocrisie et s'inscrit ainsi dans les moralistes de son époque. Il met en garde hommes contre les apparences. [...]
[...] Le spectateur assiste à la réalisation d'un procès. Le spectateur peut percevoir la jouissance qu'Arsinoé prend à énumérer les défauts de Célimène. ''souffrir'' qui signifie supporter : Arsinoé semble prendre la défense de Célimène. Elle reproche à Célimène son libertinage. C'est une querelle de deux femmes du monde. Elles se disent les pires horreurs avec l'amabilité et le sourire. A travers leur querelle se construisent deux portraits respectifs des deux coquettes. II Deux portraits distincts. A travers le discours d'Arsinoé, Célimène est une coquette, une femme légère et frivole voire une courtisane. [...]
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