Fiche synthétique présentant Molière, sa vie, son style et enfin quelques caractéristiques de son oeuvre. Elle contient un résumé de la pièce Dom Juan ou le Festin de pierre ainsi que quelques commentaires sur la pièce.
[...] Biographie de l'auteur. A. Sa vie. Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, naquit à Paris, le 14 ou le 15 janvier 1622. Son père, Jean Poquelin, tapissier, était fournisseur de la cour, et voulait laisser à son fils sa charge de valet de chambre du roi. Aussi fit-il donner à Jean-Baptiste une excellente instruction. Mais, au lieu de s'associer avec son père et de se préparer à lui succéder, le fils fonda avec quelques amis, entre autres les Béjart, une troupe de comédiens, qui prit pour titre l'Illustre théâtre. [...]
[...] Molière a toujours écrit très vite, soit en vers, soit en prose. De plus, il ne songe qu'à l'effet théâtral, et point du tout aux lecteurs. Aussi peut-on trouver, en l'analysant de près, qu'il est parfois négligé, affecté ou diffus. Mais cette impression disparaît à la représentation; là, comme dans une peinture de décor, tout reprend sa perspective et sa valeur relative; et l'on peut dire que Molière est, sous le rapport de la variété, du naturel et du relief, le premier de nos écrivains dramatiques. [...]
[...] En 1658, après une dernière escale à Rouen, Molière installe sa troupe à Paris, d'abord dans la salle du Petit-Bourbon, au Louvre, puis dans la salle du Palais-Royal. De 1659 à 1673, date de sa mort, Molière a joué sur son théâtre plus de vingt pièces de sa composition, dont les principales sont : les Précieuses ridicules (1659), l'École des femmes (1662), Don Juan (1665), le Misanthrope (1666), Amphitryon (1668), l'Avare (1668), Tartuffe (1669), le Bourgeois gentilhomme (I670), le Malade imaginaire (1673). Il jouait aussi, avec sa troupe, tout un répertoire de comédies et de tragédies d'auteurs contemporains. B. Originalité de Molière. [...]
[...] Don Juan a brusquement abandonné sa jeune femme, doña Elvire. Et il part en quête de nouvelles aventures amoureuses, suivi de Sganarelle, son valet, qui considère son maître comme le plus grand scélérat que la terre ait porté mais n'ose point le quitter parce que un grand seigneur méchant homme est une terrible chose Les frères d'Elvire le poursuivent jusque dans une forêt où il secourt du reste l'un d'eux assailli par des voleurs; car il n'est point lâche. Il le montre encore mieux en visitant le tombeau d'un commandeur qu'il tua en duel quelques mois auparavant : la statue, qu'il invite à dîner par jeu, accepte d'un signe de tête. [...]
[...] Et quand la statue du commandeur surgit à son tour devant lui, il met sans trembler sa main dans la main de pierre qui l'entraîne dans l'abîme d'où jaillissent des flammes. B. Commentaires. Don Juan était un sujet fort à la mode quand Molière le reprit. Il en atténua le caractère terrifiant et substitua au séducteur légendaire le grand seigneur libertin et débauché tel qu'il l'avait observé à Versailles. Il ne réussit pas, en attaquant le libertinage, à apaiser le parti des dévots qui s'opposait inlassablement à la représentation du Tartuffe, mais il jeta de l'huile sur le feu, en chargeant le libertin de dénoncer l'hypocrisie des dévots. [...]
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