En effet, c'est la première scène de l'oeuvre où Agnès a tant d'importance. Ainsi, on peut voir l'évolution de celle-ci qui contrairement au début, ne reste plus muette lorsqu'Arnolphe lui parle, mais au contraire se rebelle (...)
[...] Par rapport aux autres scènes, où Agnès parle peu et où Arnolphe a de grands monologues, on note ici l'égalité des deux personnages, ce qu'on peut voir à travers les courtes répliques qu'échangent Arnolphe et Agnès : ce sont des stichomythies. Ce procédé consiste en un échange vif de répliques ; cela montre que la prise de parole entre les deux personnages est égale, c'est une joute verbale entre Arnolphe et Agnès. Agnès se libère petit à petit de sa naïveté pour s'opposer à son tuteur. Elle prend confiance en elle et s'exprime librement. Au début, le projet de mariage d'Arnolphe était un calcul, mais au fur et à mesure, il devient amoureux, jaloux. [...]
[...] La place de la femme en France a bien changé depuis l'époque de Molière. En effet, à cette époque, les femmes étaient des éternelles mineures, qui ne pouvaient pas même choisir librement leur futur mari. Une fois mariées, elles étaient condamnées à vivre dans l'ombre de leur époux, sans avoir le droit de sortir, de recevoir. La scène IV de l'acte V de L'Ecole des Femmes de Molière met en scène le moment où Agnès avoue à Arnolphe ses sentiments pour Horace. [...]
[...] Ce mot, et se regard désarme ma colère, Et produit un retour de tendresse de cœur Dans L'Ecole des femmes de Molière, il y a une évolution de l'image de la femme dans le déroulement de la pièce En effet, Agnès est d'abord présentée comme une pauvre innocente sans caractère et personnalité qui n'a pas le droit à la parole, et à la fin de la pièce, on peut constater une évolution de son personnage : elle exprime ses opinions et sa volonté. Molière a certainement voulu dénoncer dans cette œuvre la condition difficile de la femme. A cette époque, il n'est pas facile de s'imposer lorsqu'on est une femme car les hommes dominent la société et les femmes sont souvent réduites à l'état d'esclave où tout au moins ignorées dans la vie sociale. Cependant, on peut peut-être voir ici le début d'une révolte de la femme et d'un changement de son statut dans la société. [...]
[...] Dans cette scène Agnès révèle sa vraie personnalité. En effet, c'est la première scène de l'œuvre où Agnès a tant d'importance. Ainsi, on peut voir l'évolution de celle-ci qui contrairement au début, ne reste plus muette lorsqu'Arnolphe lui parle, mais au contraire se rebelle. C'est dans cette scène qu'Agnès exprime ouvertement son opinion, en particulier les sentiments qu'elle ne ressent pas pour Arnolphe. On peut prouver cela grâce au court dialogue : Vous ne m'aimez donc pas, à ce compte ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture