Dans ces scènes, le personnage de Dom Juan est avant tout marqué par le baroque littéraire, la tragi-comédie et ses rebondissements s'inscrivant parfaitement dans cette esthétique contrastée qui préfère la diversité plutôt que l'unité. L'empreinte du baroque se manifeste ici par un thème fondamental qui organise la pensée de ce genre : la métamorphose (comme la simultanéité de l'être et du paraître, de la réalité et de l'apparence, dans la même personne) (...)
[...] petit compère, que vous êtes habile à donner des assiettes nettes ! et vous, petit La Violette, que vous savez présenter à boire à 30 propos ! Pendant qu'un laquais donne à boire à Sganarelle, l'autre laquais ôte encore son assiette. DOM JUAN. Qui peut frapper de cette sorte ? SGANARELLE. Qui diable nous vient troubler dans notre repas ? 35 DOM JUAN. Je veux souper en repos au moins, et qu'on ne laisse entrer personne. SGANARELLE. Laissez-moi faire, je m'y en vais moi-même. [...]
[...] SGANARELLE. Je suis enrhumé, Monsieur. DOM JUAN. Il m'importe. Allons. Vous autres, venez, accompagnez sa voix LA STATUE. Dom Juan, c'est assez. Je vous invite à venir demain souper avec moi. En aurez-vous le courage ? DOM JUAN. Oui, j'irai, accompagné du seul Sganarelle. SGANARELLE. Je vous rends grâce, il est demain jeûne pour moi. DOM JUAN, à Sganarelle. Prends ce flambeau LA STATUE. [...]
[...] T E X T E Acte IV Scène 7. DOM JUAN, SGANARELLE, SUITE. DOM JUAN. Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle, que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes d'un feu éteint ? SGANARELLE. C'est-à-dire que ses paroles n'ont fait aucun effet sur vous DOM JUAN. Vite à souper. SGANARELLE. Fort bien. DOM JUAN, se mettant à table. [...]
[...] il faut s'amender ; encore vingt ou trente ans de cette vie-ci et puis nous songerons à nous. SGANARELLE. Oh ! DOM JUAN. Qu'en dis-tu ? SGANARELLE. Rien. Voilà le souper. Il prend un morceau d'un des plats qu'on apporte et le met dans sa bouche DOM JUAN. Il me semble que tu as la joue enflée ; qu'est-ce que c'est ? Parle donc, qu'as-tu là ? SGANARELLE. Rien. DOM JUAN. Montre un peu. [...]
[...] Acte IV Scène 8. DOM JUAN, LA STATUE DU COMMANDEUR, qui vient se mettre à table, SGANARELLE, Suite. DOM JUAN. Une chaise et un couvert, vite donc (À Sganarelle.) Allons, mets-toi à table. SGANARELLE. Monsieur, je n'ai plus de faim. DOM JAUN. Mets-toi là, te dis-je. À boire. À la santé du Commandeur : je te la porte 45 Sganarelle. Qu'on lui donne du vin. SGANARELLE. Monsieur, je n'ai pas soif. DOM JUAN. Bois, et chante ta chanson, pour régaler le Commandeur. [...]
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