En effet, cette oeuvre débute par une communication avec le public. Il y a alors la présence d'une double énonciation. Autrement dit, les protagonistes s'adressent à la fois au public, mais aussi aux autres personnages. Ce type de discours a alors une certaine portée générale et universelle. Nous constatons d'ailleurs qu'il a recours, au début, à la troisième personne du singulier ("Il") et à la deuxième personne du pluriel ("Vous") (...)
[...] D'autre part, cela fait apparaître son caractère relativement hypocrite. Cela est visible au travers de la dernière réplique Je dirais hautement que tu aurais menti Toutefois Sganarelle admire son maître car en faisant l'éloge du tabac, il fait l'éloge du plaisir ce qui le rapproche de Dom Juan qui prend du plaisir avec les femmes. Peut-on alors dire que Sganarelle serait une parodie de Dom Juan ? Sganarelle essaie effectivement de se comparer à son maître puisqu'il tente de paraître tel un orateur brillant. [...]
[...] ce départ si peu prévu serait une infidélité de Dom Juan ? Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ? Sganarelle. Non, c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage Gusman. Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ? Sganarelle. Eh Oui, sa qualité ! La raison en est belle, et c'est par là qu'il s'empêcherait des choses. Gusman. Mais les saints nœuds du mariage le tiennent engagé. [...]
[...] Et la raison encore ? Dis moi je te prie, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure ? Ton maître t'a-t-il ouvert son cœur là-dessus, et t'a-t-il dit qu'il eût pour nous quelque froideur qu'il l'ait obligé à partir ? Sganarelle. Non pas ; mais, à vue de pays, je connais à peu près le train des choses ; et sans qu'il m'ait encore rien dit, je gagnerais presque m'affaire va là. Je pourrais peut-être me tromper ; mais enfin, sur de tels sujets, l'expérience m'a pu donner quelques lumières. [...]
[...] Texte étudié, Acte I , scène 1 (scène d'exposition): Sganarelle, tenant une tabatière. Quoi que puisse dire Aristote et toute le Philosophie, il n'est rien d'égal u tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit et à gauche, partout où l'on se trouve ? [...]
[...] On apprend ainsi que Dom Juan est un séducteur mais aussi un personnage impiété c'est-à-dire qu'il croit en Dieu mais qu'il exprime un certain mépris envers la religion. Deuxième personnage présenté, Done Elvire, femme de Dom Juan. Contrairement à celui- ci, cette femme croit en Dieu et pratique la religion de façon régulière. Ces deux personnages sont donc en totale opposition. Autre personnage, Sganarelle, valet de Dom Juan qui apparait comme craintif envers son maître. En revanche il semble être relativement hypocrite dans la mesure où il est soumis devant Dom Juan mais il n'hésite pas à le dénigrer en son absence. [...]
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