Le dialogue de théâtre est un échange verbal entre deux personnages. Il se présente comme une conversation obéissant aux mêmes lois que dans la vie. Cependant, même quand deux locuteurs semblent se parler, il peut s'agir d'un faux dialogue, si les personnages ne se livrent pas à un véritable échange.
Dans cette scène, trois personnages sont en présence : Lisette, Sganarelle et Lucinde. Les répliques sont majoritairement très succinctes et Lucinde n'intervient qu'à quatre reprises (...)
[...] Ainsi, chaque personnage est trompé dans son propre domaine et par ses proches, et la véritable farce va pouvoir véritablement avoir lieu. Cette scène, qui intervient au milieu du premier acte, permet au spectateur de saisir d'emblée l'enjeu de la pièce : il s'agit d'une comédie qui s'inscrit dans le cadre de l'illusion et de l'imposture sociale. Mêlant diverses tromperies au sein d'une même famille, la farce vise ici à s'attirer la sympathie du spectateur tout en dénonçant certains fléaux du siècle moliéresque. [...]
[...] Rappelons que dans son prologue, Molière fait introduire la Comédie, la Musique et le Ballet, qui, ensemble, clôtureront également la pièce pour affirmer sa volonté d'équilibre entre les différentes composantes du récit. Ainsi, dans L'Amour médecin, les trois premières scènes de l'Acte I relèvent de la chorégraphie, avec trois séries de figures différentes : le ballet des conseillers éconduits par Sganarelle (scène ; la danse du père inquiet autour de sa fille (scène ; et enfin le dialogue stylisé où Sganarelle refuse d'entendre parler du mariage de sa fille (scène 3). [...]
[...] Sganarelle veut garder pour lui son bien et sa fille, et c'est à ce prix qu'il va se ridiculiser lui-même en feignant la surdité. Dans cette scène, le comique est nettement mis en avant grâce au personnage de Sganarelle. Comique de caractère d'abord, avec des personnages fourbes et entêtés, comique de mots ensuite, avec un père qui ne cesse de répéter les mêmes termes, sans se soucier de ce que l'on peut lui répondre, comme le souligne la phrase injonctive Ne m'en parlez point. répétée à trois reprises. Les répétitions apportent ainsi souvent une note burlesque à l'échange. [...]
[...] Il se présente comme une conversation obéissant aux mêmes lois que dans la vie. Cependant, même quand deux locuteurs semblent se parler, il peut s'agir d'un faux dialogue, si les personnages ne se livrent pas à un véritable échange. Dans cette scène, trois personnages sont en présence : Lisette, Sganarelle et Lucinde. Les répliques sont majoritairement très succinctes et Lucinde n'intervient qu'à quatre reprises. Une forme de dialogue se met alors en place entre Sganarelle et Lisette, dialogue ayant pour sujet la mélancolie de Lucinde. [...]
[...] Dans cette scène, tous les personnages farcent leurs semblables. Il en va de la réussite de leur imposture de produire un discours en adéquation avec leur fourberie. Ainsi, Lisette, servante futée qui inventera elle-même le stratagème qui permettra aux amants de s'aimer, propose ici un discours digne d'une habituée de la ruse. C'est elle qui prend la parole en premier et c'est elle qui parle le plus durant la scène. Elle semble vouloir attirer l'attention de Sganarelle : elle s'exprime correctement et ose tenir tête à son maître, en agissant uniquement par grandeur d'âme. [...]
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